Tours: un restaurateur perd près de 50.000 euros après 22 faux avis négatifs postés en une nuit sur Google

Par Emmanuelle Bourdy
31 août 2023 15:37 Mis à jour: 31 août 2023 15:37

Pour le gérant de La table de Justine, un restaurant situé à Tours (Indre-et-Loire), les 22 avis négatifs reçus au cours d’une nuit de juillet 2021 ne sont pas le fruit du hasard. Il s’estime victime de vengeance et déclare avoir subi une grosse perte financière depuis lors.

Même s’il a pu récupérer son ancienne note au bout de deux années, les 22 avis anonymes postés sur le profil Google de son restaurant en juillet 2021 auraient causé une perte de son chiffre d’affaire conséquente. Stéphane Nakache, le propriétaire de La Table de Justine à Tours, explique à France 3 Centre-Val-de-Loire que la note de son établissement est passée « de 4,5 à 3,2 sur 5 », ce qui n’est « pas terrible pour la fréquentation ».

« J’ai mis un an pour revenir à une note de 4 étoiles »

Aujourd’hui, de nombreux clients regardent les commentaires laissés sur Google ou Tripadvisor par les internautes avant de pousser la porte d’un établissement. Et si la note de celui-ci ne dépasse pas les 3 ou 4 étoiles, les conséquences sur la fréquentation peuvent être fâcheuses.

Habituellement, sur le profil Google, La table de Justine récoltait tout au plus « trois à quatre avis dans le mois », précise France 3. « J’ai mis un an pour revenir à une note de 4 étoiles », raconte Stéphane Nakache. Après être passé dans le 20 heures de France 2, il a également bénéficié de l’aide de nombreux Tourangeaux, récupérant ainsi quelques bons avis au passage, ce qui lui a permis de revenir à une note de 4,4. Donc au total, il lui aura fallu attendre deux années pour revenir à sa note du départ.

Ces 22 avis auront donc entrainé « une perte de chiffre d’affaires énorme », se situant entre 40.000 et 50.000€ selon la victime, qui soupçonne une salariée récemment licenciée d’être l’auteure des commentaires en question.

Il a déposé plainte pour harcèlement

Le restaurateur, qui a depuis, déposé plainte pour harcèlement, a répondu à chacun de ces commentaires en écrivant : « Vu avec le médiateur de Google, la totalité de vos commentaires seront effacés d’ici quelques jours, le temps que les services de l’ordre effectuent leurs investigations. »

Répondre aux commentaires négatifs est effectivement le conseil prodigué par l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), qui propose même des formations pour apprendre aux restaurateurs comment y répondre.

Pascal Blaszczyk, le secrétaire général de l’UMIH, dénonce « les gens qui aiment casser les artisans de manière éhontée, avec des comportements déplacés et irrévérencieux ». « Quand vous répondez de manière factuelle et juste, la personne se décrédibilise toute seule », a-t-il déclaré.

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