Trafic de cannabis: 15 personnes mises en examen à Paris, dont un policier

Par Epoch Times avec AFP
9 mars 2024 14:41 Mis à jour: 9 mars 2024 19:41

Quinze personnes, dont un policier du Val-de-Marne soupçonné d’avoir donné des informations à des trafiquants de drogue, ont été mises en examen à l’issue du démantèlement cette semaine d’un important réseau d’importation et de revente de cannabis, a indiqué samedi le parquet de Paris.

Parmi les quinze suspects, quatre, dont le policier, ont été placés sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris. Les onze autres personnes ont été placées en détention provisoire, a ajouté le parquet, précisant que l’incarcération avait été requise pour la totalité des mis en cause.

Ils avaient été interpellés en début de semaine en région parisienne, essentiellement en Essonne, dans le cadre d’une enquête confiée début 2023 aux gendarmes des sections de recherche de Paris et Versailles, sous l’autorité de la Junalco (Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée). Plus d’une centaine de kilos de cannabis ont été retrouvés en perquisition, avait précisé une source proche de l’enquête.

Les investigations sur ce réseau ont démarré par la découverte fortuite de 300 kilos de résine de cannabis dans une voiture après un refus d’obtempérer dans une commune de l’Essonne. Au fil de leur enquête, les gendarmes ont identifié un important réseau d’importation de résine et d’herbe de cannabis depuis l’Espagne, et dont la base se trouve dans l’Essonne.

Un trafic grâce aux fichiers de police ?

Ils ont compris également que les trafiquants étaient en contact avec un policier en poste dans un commissariat du Val-de-Marne. Celui-ci est soupçonné d’avoir consulté illégalement des fichiers de police, notamment le Système d’immatriculation des véhicules (SIV), et d’avoir transmis les informations au réseau.

Les investigations doivent notamment déterminer si le policier a simplement consulté de façon illégale les fichiers ou s’il a travaillé « directement avec les trafiquants », avait estimé la source proche. L’information judiciaire menée par un juge d’instruction de la Junalco porte notamment sur des faits d’importation de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment, corruption et détournement de la finalité de données à caractère personnel.

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