Un couple trouve des pièces d’or de l’époque du roi Jacques Ier sous le plancher de la cuisine, et les revend pour 290.000 euros

Par Michael Wing
9 octobre 2022 15:13 Mis à jour: 9 octobre 2022 15:20

Juste sous les planches et le béton de sa maison dans le quartier rustique d’Ellerby, dans le North Yorkshire, un couple chanceux a exhumé un petit mais précieux récipient rempli d’or anglais ancien et scintillant.

Trouvée sous 15 à 20 cm de terre, lors d’une rénovation de la cuisine, la trouvaille consistait en un petit récipient en faïence de Staffordshire, pas plus grand qu’une canette, rempli à ras bord des économies cachées d’un couple disparu il y a plus deux siècles. Il s’agissait de 260 pièces d’or, datant du roi Jacques Ier (1606) au roi George (1714).

La découverte a eu lieu le 13 juillet 2019.

Représentant environ 100.000 livres (115.000 euros) en pouvoir d’achat actuel, les pièces devraient atteindre ce mois-ci au moins 250.000 livres (environ 285.000 euros) lors de la vente aux enchères à la Spink auctions à Londres.

La découverte du trésor de pièces d’or a eu lieu le 13 juillet 2019. (Avec l’aimable autorisation de Spink & Son)
Le village d’Ellerby dans le North Yorkshire, en Angleterre. (Capture d’écran/ Google Maps)

Le commissaire‑priseur Gregory Edmund a fait remarquer que cette cachette ne ressemble à aucune autre dans l’archéologie britannique, ni à aucune autre vente aux enchères de pièces de monnaie de mémoire d’homme.

La maison de vente aux enchères a déclaré qu’il s’agissait « d’un des plus grands trésors de pièces d’or anglaises du XVIIIe siècle jamais découverts en Grande‑Bretagne ».

Le couple pourra conserver toutes les pièces, à l’exception d’une pièce d’une rareté particulière.

Parmi les fascinants artefacts, une pièce d’or brésilienne singulière, qui circulait en Angleterre vers 1720. Bien que la Couronne ait renoncé aux autres pièces, elle a souhaité conserver celle‑ci en raison de sa nature exceptionnellement rare.

Cette petite mais précieuse tirelire a très certainement appartenu à la famille Maister, et a été conservée par Joseph et Sarah Maister, qui se sont mariés en 1694, peut‑être la famille de marchands la plus influente de Hull de la fin du XVIe au XVIIIe siècle, a déclaré M. Spink.

La lignée familiale s’est éteinte à la mort de Sarah en 1745, ce qui explique sans doute pourquoi la cachette n’a jamais été repérée.

La coupe du Staffordshire et les pièces d’or du roi Charles Ier. (Avec l’aimable autorisation de Spink & Son)
Pièces d’or du roi Charles Ier. (Avec l’aimable autorisation de Spink & Son)

Bien que couvrant les époques du Commonwealth et d’Oliver Cromwell, aucune pièce de cette époque n’était présente, car elles étaient interdites après la restauration de la monarchie anglaise avec le roi Charles II en 1660.

Joseph et Sarah se méfiaient manifestement des pièces de la Banque d’Angleterre nouvellement frappées, a déclaré M. Spink, « car ils ont choisi de conserver tant de pièces datant de la guerre civile anglaise et d’avant ».

Heureusement pour le couple, en vertu de la loi sur les trésors de 1996, il peut en garder la plus grande partie. Si deux pièces ou plus sont en métal précieux et ont 300 ans ou plus à compter de leur dépôt, la loi stipule que la réserve constitue un « trésor archéologique » et peut donc être réclamée par la Couronne.

Selon la décision officielle de l’enquêteur, le dépôt devrait être refusé. La pièce la plus récente date de 1727, elle a donc moins de 300 ans. Si elle avait été exhumée en 2029, elle aurait été déclarée trésor, explique M. Spink : « Huit ans ont fait toute la différence ! »

Pièces d’or du roi Charles Ier. (Avec l’aimable autorisation de Spink & Son)
Rare James I Scotch « Double-Crown » de six livres. (Avec l’aimable autorisation de  Spink & Son)
Rare laurier James I « Pattern Bust ». (Avec l’aimable autorisation de Spink & Son)

« Ils étaient sous une bonne étoile ce jour‑là et c’est la raison pour laquelle une seule pièce est prévue pour aller au musée », a déclaré M. Edmund. « Les autres pourront être vendues en octobre. »

Le couple a contacté M. Edmund après la vente récente d’un penny en or Henry III plus tôt cette année, qui s’est vendu aux enchères pour 648.000 livres (environ 740.000 euros). Ils ont appris que l’histoire unique de leur « découverte domestique » avait une valeur potentielle considérable.

Les pièces portent toujours les représentations de 50 et 100 livres d’aujourd’hui, mais elles ont néanmoins été considérées comme « un trésor de rêve ». Elles ont été produites dans une période historique extrêmement intéressante. Comment un tel trésor a pu rester à quelques centimètres sous le plancher pendant 292 ans reste un mystère.

« Il s’agit d’une découverte merveilleuse et vraiment inattendue dans un endroit aussi peu fréquenté », ajoute M. Edmund. « C’est un énorme privilège de partager cette merveilleuse découverte et d’explorer ce trésor pour le bénéfice des générations futures. »

(Avec l’aimable autorisation de Spink & Son)
Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.