Un policier de la BAC écope un an de prison ferme pour avoir renversé un mineur à Douai

Par Epoch Times avec AFP
8 février 2022 09:54 Mis à jour: 8 février 2022 16:44

Un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Douai dans le Nord, a été condamné ce mardi à deux ans de prison, dont un ferme, pour violences volontaires, pour avoir renversé un mineur lors d’une intervention en septembre 2021.

La peine d’un an ferme sera aménagée, avec une détention à domicile sous surveillance électronique, une interdiction définitive d’exercer, et deux ans d’interdiction de port d’arme.

Avec cette peine allant au delà des réquisitions du parquet, qui n’avait réclamé que deux ans d’interdiction d’exercer, le tribunal correctionnel de Douai a souhaité sanctionner « un comportement d’une particulière gravité », « totalement incompatible avec sa fonction de policier », a expliqué la présidente, Karolina Siejka, lors du délibéré.

À l’audience, le 18 janvier, juges et avocats avaient peiné à établir clairement les circonstances exactes des faits, le 12 septembre dernier à Dorignies, quartier de Douai connu pour son trafic de drogue.

« Guetteur » pour des trafiquants

Le policier assure que le jeune de 17 ans « guetteur » pour des trafiquants, a tenté de s’enfuir en voyant arriver la voiture et nie l’avoir percuté volontairement.

En mettant son véhicule en travers de la route du jeune homme, le policier « a voulu bloquer sa progression », avait expliqué devant le tribunal l’avocat de la défense Emmanuel Riglaire, évoquant une « technique d’intervention des plus classiques » pour l’interpeller.

Le procureur de la République de Douai avait alors déploré qu’il n’y ait « pas le début d’une remise en question » de ce fonctionnaire âgé de 47 ans.

Dans leurs procès verbaux, les policiers avaient assuré que le jeune homme avait « sauté sur le capot », une version réitérée par le prévenu à l’audience.

« Aucune preuve de culpabilité »

« Je continue d’affirmer que ce dossier ne contient aucune preuve de culpabilité« , a déclaré Me Riglaire, rajoutant que « la présidente du tribunal envoie un magnifique message à l’ensemble des trafiquants de drogue : sauvez-vous, si les policiers vous blessent en tentant de vous interpeller, c’est eux qui seront jugés, pas vous ».

Le policier de la Bac a fait appel de cette décision.

 

 

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