Un retrait des forces iraniennes « pas à l’ordre du jour » pour Damas

Le président russe Vladimir Poutine accueille le président syrien Bashar al-Assad. Photo ALEXEY DRUZHININ / AFP / Getty Images
Un départ de l’armée iranienne de Syrie n’est « pas à l’ordre du jour » pour le régime de Damas, a indiqué mercredi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad après que Vladimir Poutine a évoqué un prochain retrait des « forces étrangères ». « Ce sujet n’est même à l’ordre du jour », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’agence de presse russe RIA Novosti. Lors d’une rencontre avec son allié syrien Bachar al-Assad, le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que le début du processus politique en Syrie allait contribuer au retrait des « forces armées étrangères » du pays.
Les autorités russes ont explicité ces propos de manière contradictoire. L’émissaire du Kremlin pour la Syrie Alexandre Lavrentiev a indiqué que ces propos concernaient « les Américains, les Turcs, le Hezbollah bien sûr et les Iraniens ». Mais le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a précisé que la remarque de Vladimir Poutine concernait les troupes étrangères qui se trouvent en Syrie « de facto de manière illégitime du point de vue du droit international », semblant exclure l’Iran allié de Damas.
« Le gouvernement syrien a appelé des forces alliées et amicales pour la lutte contre le terrorisme. Parmi ces forces figurent les forces russes et iraniennes, des conseillers iraniens et nos frères du Hezbollah », a affirmé le vice-ministre syrien à RIA. « Ils ne portent pas atteinte à la souveraineté et au territoire de la Syrie, je ne pense pas que nos amis russes voulaient parler des forces qui sont entrées en Syrie avec l’accord du gouvernement syrien« , a-t-il ajouté.
« La Russie a exigé le retrait des forces qui sont ici sans accord: les Etats-Unis, la France, la Turquie et d’autres forces qui se trouvent ici de manière illégitime », a continué Fayçal Mokdad. Depuis septembre 2015, l’armée russe intervient en Syrie aux côtés de l’armée syrienne, l’aidant notamment à reprendre la grande majorité des territoires conquis par l’organisation djihadiste Etat islamique et d’affaiblir significativement les groupes rebelles.
Le régime syrien a également multiplié les victoires grâce à l’aide de l’Iran et du Hezbollah libanais. Il contrôle désormais plus de 50% du territoire. Le conflit en Syrie a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés depuis 2011.
DC avec AFP
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