Une grand-mère joue « Ce n’est qu’un au revoir » sur un piano entouré des décombres de l’explosion de Beyrouth

Par CNN
9 août 2020 23:04 Mis à jour: 9 août 2020 23:04

Chaotique serait un euphémisme pour décrire la scène de la maison de May Abboud Melki à Beyrouth le soir du 5 août. Les meubles étaient éparpillés, les murs étaient percés de trous, et le verre et les débris étaient partout sur le sol.

Cependant, pendant quelques minutes, le monde s’est arrêté et les choses ont semblé paisibles alors que cette femme de 79 ans jouait « Ce n’est qu’un au revoir » sur le seul objet qui semblait être resté intact, son piano adoré.

May Abboud Melki joue « Ce n’est qu’un au revoir » sur un piano entouré des décombres de l’explosion de Beyrouth. (Avec l’aimable autorisation de May-Lee Melki)

Heureusement, la grand-mère n’était pas chez elle lors de cette énorme explosion du 4 août qui a tué au moins 157 personnes et en a blessées 5 000. Son mari n’était pas non plus à la maison, mais son magasin a été détruit, selon leur petite-fille May-Lee Melki.

Aucun des deux n’a été blessé dans l’explosion.

Mais à leur retour mercredi, ils ont été dévastés de voir que la maison dans laquelle ils vivaient depuis 60 ans était en ruine.

« Elle a survécu à toute la guerre civile… Elle a été traversée par des balles », a déclaré May-Lee Melki à CNN depuis sa maison en Virginie. « Ils l’ont reconstruite encore et encore. »

Mais la destruction, à plus d’un kilomètre du lieu de l’explosion, n’a rien de comparable avec ce qu’ils ont déjà vu, selon leur petite-fille.

Un homme blessé est évacué d’un bateau à la suite d’une explosion dans le port de la capitale libanaise Beyrouth le 4 août 2020. (AFP via Getty Images)

Dès que May Abboud Melki est entrée dans la maison, elle s’est dirigée directement vers son piano, qui avait été offert par son père le jour de son mariage.

Alors qu’une dizaine de bénévoles ramassaient les vitres et essayaient de nettoyer la maison, elle s’est assise au piano et a commencé à jouer.

« Elle a surmonté la douleur et a essayé d’avoir quelques moments de paix », a déclaré sa petite-fille.

Elle a commencé avec le classique « Ce n’est qu’un au revoir », mais a ensuite continué à jouer des hymnes arabes, ce qui a incité les volontaires à se rassembler et à commencer à prier. « La voir se pencher sur sa foi, se pencher sur Dieu était immédiatement un message fort pour sa communauté et notre famille », a déclaré sa petite-fille.

Après que May-Lee Melki a reçu la vidéo de sa mère, elle l’a partagée sur Facebook, où elle a recueilli plus de 29 000 partages. La vidéo a été partagée encore plus largement sur Twitter, où les gens ont commenté qu’elle montre l’esprit de persévérance du peuple libanais.

May-Lee dit qu’elle s’est sentie obligée de partager la vidéo parce qu’elle « a pu exprimer un symbole d’espoir et de paix à toutes les personnes désemparés ».

L’explosion de mardi dans la capitale libanaise a déchiré la ville, balayant les rues et endommageant des bâtiments jusqu’à une distance d’environ 9 km. La cause exacte de cette explosion n’est pas claire, mais elle a été liée à un entrepôt qui stockait des milliers de tonnes d’un matériau explosif non sécurisé appelé le nitrate d’ammonium.

Une photo montre un silo détruit sur le lieu d’une explosion dans le port de la capitale libanaise Beyrouth le 4 août 2020. (MARWAN TAHTAH/AFP via Getty Images)

Regardez la vidéo :


(Avec l’aimable autorisation de May-Lee Melki)

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