« Les détenus en contact avec elle ont été confinés », annonce la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Une infirmière de la 3e division du Centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), l’une des plus surpeuplées et dégradées de France, a été testée positive au coronavirus, a indiqué vendredi la ministre de la Justice Nicole Belloubet, confirmant une information du Parisien.
« Une infirmière (…) a été testée positive à Fresnes. Il y a des masques qui sont distribués pour les personnels médicaux qui travaillent dans l’unité sanitaire et pour les personnels pénitentiaires », a-t-elle déclaré lors d’un point presse précisant que l’infirmière se trouvait en arrêt maladie lorsqu’elle a découvert qu’elle était porteuse du virus.
« On applique les règles générales de manière extrêmement sérieuse pour éviter toute propagation », a-t-elle ajouté.
Fresnes : premier cas de Coronavirus dans une prison, diagnostiqué jeudi soir, une infirmière travaillant dans une division comptant environ 800 détenus. https://t.co/JgnwsZlsti
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Des établissements vétustes
Inquiétudes pour Emmanuel Baudin, patron de FO Pénitentiaire. « En maison d’arrêt, il sera d’autant plus difficile de gérer l’épidémie si elle a lieu et que les établissements sont vétustes », confie-t-il dans le Figaro.
Le syndicat affirme avoir « exigé la distribution de masque et de gel en quantité suffisante pour tous les personnels exerçant leurs missions à l’intérieur comme l’extérieur des établissements pénitentiaires et ceci sur l’ensemble du territoire ».
Selon nos informations, les prisons se préparaient à la possibilité de la propagation de l’épidémie dans les prisons. Aux Baumettes, près de Marseille, un tract a été distribué la semaine dernière aux détenus pour leur rappeler les mesures d’hygiène.
Par ailleurs, le mercredi 11 mars, douze détenus du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne ont été « placés en confinement » quelques heures après avoir été en contact avec un médecin du CHU déclaré porteur du coronavirus.
Au total, les prisons françaises comptent plus de 70 000 détenus et 30 000 surveillants.
