USA : les énergies propres en plein essor

4 novembre 2017 10:22 Mis à jour: 4 novembre 2017 10:25

 

Le solaire a vu ses effectifs grossir de 24,5% en 2016 comparativement à 2015, pour atteindre 373.807 salariés, indique le ministère américain de l’Énergie.

Dans l’éolien, la hausse a été de 32% avec 101.738 emplois.

Cette tendance se poursuit et ces deux secteurs demeurent plus créateurs de postes de travail que tous les autres dans l’énergie.

La part du solaire et de l’éolien a franchi cette année les 10% de l’électricité totale produite aux Etats-Unis en un mois, selon les autorités.

En mars, 8% provenait de l’éolien et 2% du solaire. Dans plusieurs États comme la Californie, cette proportion est plus élevée.

Le climatologue Michael Mann, de l’université d’État de Pennsylvanie, estime « possible » que les États-Unis atteignent leurs objectifs de réduction des émissions carboniques fixés par l’accord de Paris.

Il cite « les progrès suffisants réalisés au niveau local et des États, l’engagement de nombre de grandes entreprises et l’élan inéluctable des énergies renouvelables ».

Elliot Diringer, un expert du « Center for Climate and Energy Solution », une ONG de Washington, abonde dans ce sens.

« Nous avons récemment examiné les différentes analyses et il nous paraît que les émissions de CO2 américaines en 2025 seront probablement de 14 à 18% sous leur niveau de 2005 », explique-t-il à l’AFP.

L’objectif était de 26 à 28% et « nous pensons qu’une réduction plus importante est tout à fait possible », juge Elliot Diringer, pointant « les actions au niveau municipal, des États et la part grandissante des énergies propres, qui rendent possible ces objectifs sans les politiques fédérales ».

Ces actions sont canalisées par le mouvement « We Are Still In » (Nous sommes toujours dans l’accord), lancé début juin après l’annonce du retrait des États-Unis de l’accord de Paris.

Il est coordonné par le milliardaire Michael Bloomberg et compte près de 1.800 entreprises et investisseurs, 252 municipalités et comtés ainsi que neuf États dont les poids lourds Californie et New York.

Pour Alden Meyer, « cette initiative est très importante car elle montre une autre Amérique bien réelle, toujours engagée dans l’accord de Paris ».

Les représentants de « We Are Still In » seront d’ailleurs nombreux à la 23e conférence climat de l’ONU (COP23) qui débute à Bonn lundi et aussi plus visibles que la délégation américaine conduite par un diplomate, Thomas Shannon, relève-t-il.

« Dans le monde des affaires, on comprend que la question du climat est sérieuse tout comme l’importance des engagements internationaux », assure Frank Maisano, ajoutant: « je sais que des membres de l’administration Trump le pensent aussi ».

Selon une source proche du responsable du dossier à la Maison Blanche, la finalisation du retrait américain de Paris, qui ne peut pas devenir effective avant fin 2020, est loin d’être certaine. « Ça reste une question ouverte », dit-elle à l’AFP sous couvert d’anonymat.

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