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Vladimir Poutine se dit prêt à organiser des pourparlers bilatéraux avec l’Ukraine en vue d’une trêve

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Le président russe Vladimir Poutine, en Russie, le 19 avril 2025.

Photo: Vyacheslav Prokofyev/Pool/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Moscou est ouvert à des pourparlers avec l’Ukraine en vue de parvenir à un cessez-le-feu conditionnel, a déclaré le président russe Vladimir Poutine.
« Nous avons toujours dit que nous considérions positivement toute initiative de paix », a affirmé M. Poutine dans des remarques adressées à la presse russe le 21 avril, qui ont été publiées par la suite sur le site web du Kremlin.
M. Poutine a fait ces remarques après l’expiration d’un cessez-le-feu unilatéral de 30 heures, qu’il avait annoncé au cours du week-end pour coïncider avec les vacances de Pâques.
Alors que Kiev a accusé la Russie d’avoir violé sa propre trêve unilatérale, Moscou affirme que ses forces ont strictement respecté le cessez-le-feu de Pâques, qui a duré de 18 heures le 19 avril à minuit le 20 avril (heure de Moscou).
Moscou affirme également que les forces ukrainiennes ont attaqué des positions russes – militaires et civiles – pendant la période de cessez-le-feu.
Epoch Times n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les déclarations faites sur le champ de bataille par l’une ou l’autre des parties au conflit, qui est entré récemment dans sa troisième année.
Malgré les allégations de violation du cessez-le-feu, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait savoir qu’« il n’y a pas eu d’alerte au raid aérien [en Ukraine] à Pâques, et certains secteurs de la ligne de front sont restés calmes ».
« La preuve est faite qu’un cessez-le-feu est possible […] lorsque la Russie choisit de réduire les tueries », a-t-il ajouté le 21 avril sur le site du média social X.
M. Zelensky a également réitéré ses propositions en faveur d’une trêve à plus long terme visant à interdire les frappes sur les installations civiles par l’une ou l’autre des parties.
« L’Ukraine s’en tient à son offre, à savoir, au minimum, de ne pas frapper les infrastructures civiles », a-t-il écrit.
« Nous attendons une réponse claire de Moscou. »
« Nous sommes prêts à discuter des moyens pour y parvenir. »
Dans ses récentes remarques à la presse russe, M. Poutine a semblé répondre à la proposition de M. Zelensky sans mentionner le nom du dirigeant ukrainien.
« Nous sommes toujours favorables à un cessez-le-feu, et c’est la raison pour laquelle cette initiative a été suggérée », a affirmé M. Poutine.
« En ce qui concerne la proposition de s’abstenir de frapper des cibles d’infrastructures civiles, cette question nécessite un examen approfondi. »
Selon lui, les forces ukrainiennes utilisent souvent des installations civiles « à des fins militaires ».
« Tous ces cas doivent faire l’objet d’une enquête minutieuse, peut-être même sur une base bilatérale à travers le dialogue », a indiqué M. Poutine. « Nous n’excluons pas cette possibilité. »
S’adressant aux journalistes peu après, un porte-parole du Kremlin a semblé confirmer la volonté de M. Poutine de discuter avec Kiev d’éventuelles propositions de cessez-le-feu.
« Lorsque le président a parlé de l’option de négocier la question de ne pas frapper les infrastructures civiles, il faisait particulièrement référence aux négociations et aux discussions avec la partie ukrainienne », a précisé le porte-parole, cité par l’agence de presse russe TASS, le 21 avril.

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La Russie revendique la prise du monastère de Koursk
Dans le même ordre d’idées, la Russie affirme s’être emparée d’un monastère stratégique à Koursk, où les forces ukrainiennes, durement éprouvées, se seraient retranchées pendant des semaines.
« Nos militaires ont libéré le monastère Saint-Nicolas Belogorsky à Gornal », a fait savoir une source de sécurité citée par l’agence TASS le 22 avril.
« La résistance ukrainienne [à Koursk] a été écrasée. »
Située près de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, Gornal est l’une des dernières localités de la région de Koursk où les forces ukrainiennes maintiennent encore une présence active.
« Le complexe du monastère […] était considéré par l’ennemi exclusivement comme une installation militaire », a indiqué la source de sécurité à l’agence TASS.
Kiev n’a pas encore répondu aux affirmations russes concernant la prise du monastère, qu’Epoch Times n’a pas pu vérifier en toute indépendance.
L’été dernier, les forces ukrainiennes ont lancé une offensive transfrontalière dans la région russe de Koursk, où elles se sont emparées de plusieurs centaines de kilomètres carrés de territoire.
Depuis lors, elles ont été contraintes de se retirer de la majeure partie de la région, où elles détiendraient encore une petite parcelle de territoire près de la frontière.
Selon l’armée russe, plus de 86 % du territoire de Koursk initialement conquis par les forces ukrainiennes a depuis été « libéré ».