Vosges: le suspect du meurtre de Rose garde le silence

Par Epoch Times avec AFP
27 avril 2023 14:10 Mis à jour: 27 avril 2023 14:26

L’adolescent soupçonné du meurtre de Rose, l’enfant de cinq ans tuée mardi dans les Vosges, garde le silence sur son geste et sera présenté jeudi à un juge d’instruction, a annoncé le procureur de la République d’Épinal.

Le corps de la petite fille a été retrouvé dans un sac plastique mardi dans un appartement de la commune de Rambervillers, quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition aux forces de l’ordre. Un garçon de 15 ans, déjà mis en examen pour viol sur mineur l’an dernier, a été placé en garde-à-vue pour meurtre sur mineur de 15 ans, a rappelé le procureur Frédéric Nahon lors d’une conférence de presse. « Le mis en cause sera présenté cet après-midi devant un juge d’instruction du pôle criminel d’Épinal. Le parquet demande sa mise en examen des chefs de meurtre sur mineur de 15 ans (et son placement) en détention provisoire », a-t-il ajouté.

Durant sa garde à vue, l’adolescent de 15 ans « a fait usage de son droit au silence, comme le lui permet le code de procédure pénale », a précisé le procureur. « À l’heure actuelle, nous n’avons donc (…) pas sa version sur les faits qui lui sont reprochés », a-t-il observé. « Lors de sa garde à vue et de son interpellation, le mineur n’a toutefois pas tenu de propos délirants ou laissant penser à des troubles psychiatriques ». L’autopsie du corps de la petite victime aura lieu vendredi matin à l’institut médico-légal de Nancy. « On en saura plus sur les circonstances du décès et de l’existence ou non de faits de viol », a souligné M. Nahon. Il a précisé que le suspect, âgé de moins de 16 ans, était passible de 20 ans de réclusion criminelle, et non de la perpétuité en raison de son âge.

Le suspect déjà mis en examen pour viol sur mineur en 2022

Dans un communiqué, le parquet avait indiqué mercredi que le jeune homme était mis en examen l’an dernier pour viol sur mineur et avait été placé pendant un an en centre éducatif fermé, soit le maximum légal. M. Nahon a précisé devant la presse que les victimes présumées étaient deux garçons âgés de 10 et 11 ans. Les faits se seraient déroulés « dans une forêt à proximité de Rambervillers ».

Depuis son retour à Rambervillers en février dernier, il vivait au domicile de sa mère et était soumis à une obligation de soin et de formation, sous la surveillance de la Protection judiciaire de la jeunesse. M. Nahon a souligné que le jeune homme respectait « les obligations qui lui étaient imposées ».

« Il faut que la justice aille jusqu’au bout »

L’affaire a débordé jeudi sur la sphère politique, la Première ministre Élisabeth Borne la qualifiant de « drame épouvantable » et faisant part de « toute (sa) compassion aux proches de la jeune victime. « En fonction de l’enquête il faudra en tirer toutes les conséquences » car « c’est une affaire absolument dramatique et il faut que la justice aille jusqu’au bout », a-t-elle affirmé sur France 2.

 

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