À 90 ans, Jacqueline tient encore son restaurant : « C’est mon bonheur, d’avoir du monde autour de moi »

Par Nathalie Dieul
28 avril 2022 07:56 Mis à jour: 28 avril 2022 07:56

Jacqueline Cornet a bientôt 90 ans mais elle continue à tenir un des deux bars‑restaurants du village de Pinols (Haute‑Loire). Non seulement elle y est présente sept jours sur sept, mais elle cuisine pour ses clients et ne pense toujours pas à prendre sa retraite puisque c’est là qu’elle trouve le bonheur au quotidien.

« C’est ma vie ici ! Les clients, c’est ma famille », s’exclame, en entrevue à L’Éveil de la HauteLoire, celle qui va bientôt fêter ses 90 ans. « Il faut que je vois du monde. »

Orpheline, Jacqueline Cornet est arrivée dans le petit village de Pinols alors qu’elle n’avait que 16 mois. « C’est ma tante qui m’a élevée et je ne suis jamais repartie… », confie celle qui a repris l’hôtel‑restaurant des Voyageurs en 1964 à la suite de sa tante Marie Rolland. À cause d’une mise aux normes des chambres qui n’a pas été effectuée, la partie hôtel n’est plus en activité depuis plus de 10 ans, mais le bar‑tabac et le restaurant sont toujours ouverts.

Jacqueline aime particulièrement « faire la cuisine, et le contact avec les clients, surtout. C’est mon bonheur, d’avoir du monde autour de moi », confie‑t‑elle à TF1. Sa spécialité ? Les ris de veau. Mais surtout de la cuisine entièrement faite maison, des plats généreux et un menu complet à un prix de 12 euros, et ce, sept jours sur sept.

Elle est seulement assistée d’Émilie, qui tient le bar depuis vingt ans et la considère comme sa grand‑mère.

« C’était meilleur, ça mijotait lentement… » 

Jusqu’en 2006, cette mamie cuisinait sur un ancien fourneau à bois, qu’elle a dû retirer à regret de sa cuisine, pour des raisons de normes là aussi. « C’était meilleur, ça mijotait lentement… », reconnaît celle qui a eu du mal à s’adapter à la cuisson au gaz. « Je l’ai gardé, on ne sait jamais, si un jour il n’y a plus de gaz ! », s’amuse‑t‑elle à dire en cette période où les prix du gaz s’enflamment.

Pour ses clients, comme Éric qui fréquente l’établissement depuis 1976, il est clair que « c’est le restaurant qui la tient ! », ce avec quoi Jacqueline est bien d’accord. Tant qu’elle aura la santé pour continuer à faire la cuisine, il n’est pas question pour elle de prendre sa retraite.

« J’ai une maison, mais je n’y vais pas. Là, je suis chez moi », assure la nonagénaire.

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