« Abrutis », « menteurs » : Jean-Luc Mélenchon condamné pour des insultes envers des journalistes de Radio France

Par Epoch Times avec AFP
12 janvier 2022 07:36 Mis à jour: 12 janvier 2022 09:28

Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a été condamné mardi 11 janvier pour injures publiques et diffamation publique pour avoir traité des journalistes de franceinfo d' »abrutis » et de « menteurs » après une enquête de la cellule investigation de Radio France sur sa campagne présidentielle de 2017.

Le chef de file de la France insoumise a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 500 euros avec sursis et devra verser 3000 euros de dommages et intérêts à Radio France.

« Nous sommes étonnés d’une décision aussi sévère contre la liberté d’expression d’un chef politique », a déclaré son avocat, Me Matthieu Davy, il a indiqué qu’il ferait appel de cette décision.

Une vidéo postée sur Facebook en 2018

Jean-Luc Mélenchon était poursuivi par Radio France pour des propos tenus dans une vidéo publiée sur son profil Facebook le 19 octobre 2018, après la diffusion sur franceinfo d’un volet d’une enquête de la cellule investigation sur sa conseillère en communication, Sophia Chikirou.

Ce jour-là, cette dernière, dirigeante de la société de conseil Mediascop était entendue en garde à vue dans le cadre d’une enquête du parquet de Paris sur des soupçons de surfacturation de cette campagne.

Trois jours auparavant, des perquisitions avaient été menées, notamment au domicile de M. Mélenchon et au siège de La France Insoumise (LFI).

« Pourrissez-les partout où vous pouvez »

Dans sa vidéo, Jean-Luc Mélenchon avait fustigé « une parfaite synchronisation » selon lui entre la police, la justice, l’Élysée et les médias et estimé faire l’objet d’un « pilonnage ».

« Les journalistes de franceinfo sont des menteurs, sont des tricheurs », avait-il déclaré. « Ils ont l’air de ce qu’ils sont, c’est-à-dire d’abrutis. Pourrissez-les partout où vous pouvez », avait-il aussi lancé.

Une enquête programmée

Lors de l’audience le 10 novembre dernier devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Radio France avait expliqué que la date de publication de l’enquête avait été programmée deux mois auparavant, et non en réaction aux perquisitions et à la garde à vue de Mme Chikirou.

« C’est une décision très satisfaisante non seulement pour Radio France, mais pour tous les journalistes », s’est félicitée mardi Me Sabrina Goldman, avocate de la radio publique.

 


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