Affaire George Tron : définitivement condamné pour viol, l’ancien maire va saisir la Cour européenne des droits de l’Homme

Par Epoch Times avec AFP
10 décembre 2021 14:31 Mis à jour: 10 décembre 2021 17:39

L’ex-secrétaire d’État Georges Tron, définitivement condamné en droit français pour viol et agressions sexuelles sur une collaboratrice, a annoncé ce vendredi  son intention de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

« Je réaffirme ici aujourd’hui (…) que je suis innocent des accusations portées contre moi », déclare Georges Tron dans un communiqué transmis par la mairie de Draveil  dans l’Essonne, qu’il a dirigée depuis 1995 jusqu’en mai.

Le rejet mercredi du pourvoi en cassation de l’édile âgé de 64 ans a rendu définitive la peine de cinq ans de prison dont deux avec sursis à laquelle la cour d’assises de Paris l’a condamné en appel en février. Depuis le verdict, l’ex-élu LR (Les Républicains) est incarcéré à la prison de la Santé à Paris.

Des séances de réflexologie plantaire

Au terme d’une procédure à rebondissements, M. Tron et son ex-adjointe à la Culture à Draveil, Brigitte Gruel, ont été reconnus coupables en appel d’avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales en novembre 2009 et janvier 2010 à une employée municipale, Virginie Ettel, sous couvert de séances de réflexologie plantaire.

La cour d’assises les a, en revanche, acquittés de faits similaires sur la seconde plaignante, Eva Loubrieu. Brigitte Gruel a été condamnée à deux ans de prison avec sursis.

Une « procédure si singulière »

« Comme tout citoyen, je ne peux que m’inquiéter du contexte dans lequel dorénavant sont instruites les procédures qui suivent un simple dépôt de plainte, concomitamment médiatisées et relayées de façon délibérée sur la place publique », écrit M. Tron dans son communiqué, dénonçant une « procédure si singulière ».

« Il est impossible de se défendre équitablement dans de telles conditions », affirme-t-il.

La condamnation et la chute spectaculaires de M. Tron ont sonné comme un coup de théâtre dans le feuilleton politico-judiciaire étiré sur une décennie, marqué par sa démission du gouvernement Fillon en 2011, une ordonnance de non-lieu infirmée et l’acquittement des deux accusés en première instance en 2018.

En parallèle, Georges Tron indique son intention de saisir le Conseil supérieur de la Magistrature pour une interview donnée en juin au journal Le Parisien par l’ex-procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, où elle avait qualifié le dossier Tron de « combat ».

 


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