Alain Soral condamné à un an de prison ferme pour injure et provocation à la haine raciale

17 janvier 2019 23:15 Mis à jour: 18 janvier 2019 11:52

Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné le 17 janvier l’essayiste Alain Soral à un an de prison ferme pour avoir injurié une magistrate et tenu des propos antisémites sur son site internet.

Alain Bonnet dit Soral, qui n’était pas présent jeudi à l’énoncé de sa condamnation, avait notamment écrit sur son site Égalité et réconciliation : « Les juifs sont manipulateurs, dominateurs et haineux ».

Contre la magistrate, il affirmait : « Je n’ai jamais entendu autant de mensonges et de malhonnêteté sortir de la bouche d’une femme, et pourtant des sal…s, j’en ai connues ».  

L’essayiste avait reproduit sur son site des déclarations prononcées lors d’une audience en mars 2018 à Paris. À la fin de sa publication, il s’en prenait à la procureure qui avait requis un an de prison ferme à son encontre. Dans cette affaire, il avait été condamné à de la prison avec sursis.

À Bobigny, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.

« Avec cette condamnation la peur a changé de camp. Nous continuerons à poursuivre M. Soral dès qu’il tiendra des propos anti-juifs », a déclaré à l’AFP l’avocate de Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Ilana Soskin.

Pour Richard Malka, l’avocat de la magistrate injuriée, « Alain Soral est rentré dans un rapport de force avec la justice mais la justice ne s’est pas laissée impressionner ».

Me Malka a précisé que c’est la première fois qu’Alain Soral est condamné à une lourde peine.

« La justice met un nouveau coup d’arrêt à ce petit propagandiste de la haine », s’est félicitée de son côté l’Union des Étudiants Juifs de France, sur Twitter.

Alain Soral, 60 ans, a été plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale. Sa dernière condamnation remonte à décembre pour diffamation. La cour d’appel de Paris lui a infligé une amende de 4.000 euros pour avoir publié et mis en vente sur son site une affiche visant les juifs.

Le dessin, intitulé « pornographie mémorielle », représentait une femme en guêpière arborant des étoiles de David sur la poitrine, un soutien-gorge dans une main et des pièces dans l’autre, devant une représentation de l’entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne.

LG avec AFP

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