Après Israël, Antony Blinken a engagé d’intenses discussions avec des pays arabes pour tenter d’épargner les civils palestiniens

Par Epoch Times avec AFP
4 novembre 2023 15:50 Mis à jour: 4 novembre 2023 15:53

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken poursuit samedi d’intenses discussions avec plusieurs pays arabes, à la recherche de « mécanismes » visant à épargner les civils palestiniens pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

M. Blinken doit rencontrer samedi soir à Amman le roi Abdallah II de Jordanie, qui appelle à « arrêter la guerre à Gaza », au lendemain d’une visite éclair en Israël d’où il est reparti globalement les mains vides quant aux appels à des « pauses humanitaires » dans le conflit, sur fond de craintes que la guerre ne s’étende régionalement.

M. Blinken participe notamment à une réunion ministérielle avec plusieurs pays arabes dont les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar, ainsi que la Jordanie, alors que les pays arabes condamnent avec force le bombardement sans relâche par Israël de la bande de Gaza et les victimes civiles depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Le roi de Jordanie a reçu dans la matinée les ministres des cinq pays arabes et dit que « c’était le devoir des pays arabes de faire pression sur la communauté internationale pour arrêter la guerre à Gaza, apporter de l’aide de manière continue dans la bande de Gaza et protéger les civils », selon un communiqué du Palais. La Jordanie a décidé mercredi de rappeler son ambassadeur en Israël pour protester contre l’offensive militaire israélienne dans le petit territoire palestinien. Un représentant de l’Autorité palestinienne participe également aux discussions à Amman.

Quelque 800.000 à un million de Gazouis fuient vers le Sud

Dans la matinée, M. Blinken s’est rendu au siège de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) à Amman et s’est entretenu avec son patron, Philippe Lazzarini, saluant « l’extraordinaire travail des employés qui jour après jour sont une bouée de sauvetage et paient un coût très, très élevé ».

Parlant à des journalistes samedi, l’émissaire américain pour l’aide à Gaza, l’ambassadeur David Satterfield, a affirmé que quelque « 350.000 à 400.000 » civils palestiniens sont encore présents dans le nord de la bande de Gaza, et que « s’ils viennent dans le sud cela va compliquer les choses ». Selon les estimations américaines, quelque 800.000 à un million de Gazouis ont fui vers le Sud depuis le début de la guerre.

L’aide continue à affluer par le poste frontière de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, mais « en quantité insuffisante », a-t-il dit en faisant part d’intenses consultations avec les autorités israéliennes sur les moyens de trouver des « arrangements pratiques et pragmatiques », « localisés », permettant de rassurer les populations civiles et les convoyeurs de l’aide.

Israël refuse une « trêve temporaire sans la libération » des otages

En Israël vendredi, pour une visite éclair d’une journée, M. Blinken a indiqué avoir discuté avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la possibilité de « pauses humanitaires » permettant notamment de protéger des civils et d’accélérer l’acheminement de l’aide. Mais M. Netanyahu a émis une fin de non recevoir, refusant une « trêve temporaire sans la libération » des plus de 240 otages enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas.

M. Blinken, dont c’est la deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre, se rendra également en Turquie dimanche et lundi, a annoncé samedi le département d’État, où il poursuivra ses discussions avec Ankara, également vent debout contre Israël.

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