Assassinat de Samuel Paty : le fils Sefrioui relâché sans poursuites

Par Epoch Times avec AFP
31 mars 2022 11:59 Mis à jour: 31 mars 2022 19:38

L’un des fils du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, en garde à vue depuis samedi 26 mars dans l’enquête sur l’assassinat du professeur Samuel Paty, a été libéré sans poursuite à ce stade, a appris mercredi 30 mars l’AFP de sources proches du dossier.

Cette garde à vue, menée à la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, visait notamment à savoir s’il avait participé au tournage de la vidéo dans laquelle son père traite M. Paty de « voyou » et le désigne, selon l’accusation, comme une « cible » sur les réseaux sociaux, a indiqué une source proche du dossier.

Les enquêteurs cherchaient notamment à savoir s’il avait aidé son père à filmer, monter et diffuser la vidéo, selon une deuxième source proche du dossier.

Le fils Sefrioui a nié toute participation à la fabrication de cette vidéo, selon la première source.

Décapité pour avoir caricaturé Mahomet dans sa classe

Le 16 octobre 2020, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, 47 ans, a été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d’origine tchétchène, tué peu après par la police.

L’homme de 18 ans, radicalisé, lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, il a revendiqué son geste en se félicitant d’avoir « vengé le prophète ».

Il avait pris connaissance de la polémique autour des caricatures via une vidéo sur internet réalisée par Brahim Chnina, père d’une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline.

15 personnes mises en examen à l’époque et la mosquée de Pantin mise en cause

Au moins quinze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont six collégiens, le père de l’adolescente et M. Sefrioui.

L’ancien recteur de la mosquée de Pantin, M’hammed Henniche, a également été placé en garde à vue à la Sdat la semaine dernière et libéré sans poursuites, selon deux sources proches du dossier.

La mosquée de Pantin, mise en cause pour avoir relayé la vidéo de Brahim Chnina sur sa page Facebook, avait été fermée près de six mois par les autorités, avant de rouvrir après le départ de M. Henniche.

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