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Attentat de Nice : le maire Christian Estrosi entendu par la justice

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Une photo montre une rose posée sur la "Promenade des Anglais" à Nice, dans le sud de la France, après une cérémonie commémorative marquant le premier anniversaire de l'attaque d'un camion djihadiste qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2017.

Photo: : VALERY HACHE/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le maire Les républicains (LR) de Nice Christian Estrosi et son premier adjoint Philippe Pradal ont été entendus par la justice en tant que témoins assistés dans l’enquête sur les les mesures de sécurité mises en place lors de l’attentat de Nice, a annoncé la municipalité mardi.
« Messieurs Christian Estrosi et Philippe Pradal et la ville de Nice ont été appelés à témoigner en qualité de témoins assistés dans l’enquête relative aux conditions de sécurité de l’attentat du 14 juillet 2016. Comme ils le souhaitaient, ils ont pu répondre à toutes les questions permettant ainsi de contribuer à la manifestation de la vérité et apporter des réponses aux interrogations légitimes des victimes et de leurs familles », a annoncé la mairie dans un communiqué.
Deux juges d’instruction sont chargés sur l’enquête pour mise en danger de la vie d’autrui concernant le dispositif de sécurité du 14 juillet 2016 à Nice. Ce jour-là, Lahouaiej Bouhlel, chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, avait tué 86 personnes et en avait blessé 400 autres en lançant son camion sur la foule après le feu d’artifice de la fête nationale, selon un mode opératoire préconisé par l’organisation État islamique.

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La justice s’intéresse aux conditions dans lesquelles a été mis en place le dispositif de sécurité autour des festivités, dont le feu d’artifice, du 14 juillet sur la promenade des Anglais.
Début avril, l’Élysée avait confirmé l’audition, sous le même statut de témoin assisté, de François-Xavier Lauch, aujourd’hui chef de cabinet d’Emmanuel Macron et directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes au moment de l’attentat, une audition révélée par Le Monde.
Celui-ci avait reconnu devant les juges avoir joué « un rôle clé dans la validation du choix du dispositif de sécurisation », selon des éléments de l’enquête dont l’agence France Presse (AFP) a eu connaissance.
Il a aussi assuré que la menace d’un camion bélier n’avait jamais été envisagée « au cours des préparations de l’Euro » de football 2016, organisé en France et achevé le 10 juillet 2016 : « Nous avions à l’esprit pour l’Euro l’hypothèse d’un véhicule fou (…), à savoir la personne désorientée ou les frères Kouachi dans leur Clio ».

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« Le fait qu’un individu ait pu se mettre au volant d’un 19 tonnes et arriver à une telle vitesse était pour moi inenvisageable », a-t-il déclaré, toujours selon ces éléments de l’enquête consultés par l’AFP.
Les juges chargés de l’enquête depuis deux ans avaient aussi déjà entendu comme « suspects libres » sept responsables de la ville de Nice, dont une proche conseillère du cabinet de Christian Estrosi, conseillère spéciale pour la sécurité au moment de l’attentat.

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Ils se sont aussi intéressés de près au fonctionnement de la vidéosurveillance à Nice, ville parmi les plus équipées en France en caméras, pour tenter de comprendre pourquoi le terroriste n’a pas été repéré dans les jours précédents l’attentat.
Saisis pour « mise en danger de la vie d’autrui », les juges envisagent de requalifier l’enquête en homicide et blessures involontaires, selon ces éléments de l’enquête judiciaire.
D. S avec AFP