Bègles: la Marianne de l’hôtel de ville voilée jusqu’au retrait de la loi immigration

Vue de l'entrée de la mairie de Bègles en mai 2004.
Photo: Crédit photo PATRICK BERNARD/AFP via Getty Images
Ce jeudi 21 décembre, le maire écologiste de Bègles, Clément Rossignol Puech, a décidé de marquer son opposition à la loi immigration votée cette semaine, en voilant le buste de Marianne, symbole de la République.
« Les valeurs de la République endeuillées », a estimé l’édile pour justifier ce geste. Dans une courte vidéo publiée sur son compte X (ex-Twitter), on voit le maire, entouré d’une partie de sa municipalité, voiler avec solennité et dans le silence, la Marianne de la mairie d’un linge noir.
Cet action symbolique s’inscrit dans la lignée des déclarations d’élus de gauche qui annoncent ne pas appliquer la loi sur l’immigration votée ce 19 décembre.
« La ville de Bègles restera une ville d’accueil. Je refuse la préférence nationale », déclare Clément Rossignol Puech sur son compte X.
La loi immigration, qui instaure de nouvelles règles en matière de prestations sociales pour les immigrés, modifie, entre autres, certaines conditions d’accès à l’aide personnalisée au Logement (APL). Afin de favoriser la recherche rapide d’un emploi pour un ressortissant étranger, la nouvelle loi indique que l’APL ne sera plus attribuée à un étranger sans emploi vivant sur le territoire depuis moins de cinq ans. En revanche, pour celui qui occupe un emploi, ce délai sera alors raccourci : trois mois contre six actuellement.
Estimant que ces mesures sont dérogatoires au principe d’égalité, le maire de Bègles a annoncé que « la Marianne de l’hôtel de ville de Bègles restera couverte jusqu’à la censure de la loi immigration par le Conseil constitutionnel ».

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