Canicule : les agriculteurs inquiets pour leurs bêtes

Photo: Sean Gallup/Getty Images
En raison de la canicule, les agriculteurs doivent se montrer vigilants par rapport à la santé de leurs bêtes, mais aussi de leurs cultures, avec un risque important de manque de fourrage créé par la sécheresse, selon la FNSEA.
Une canicule représente « beaucoup plus de travail pour les agriculteurs parce qu’il faut plus surveiller ses animaux et ses cultures », a indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, mardi lors d’un point presse.
Selon la présidente du premier syndicat agricole français, « tout ce qui peut-être fait pour rafraîchir les bâtiments et les animaux est mis en place par les éleveurs ».
Ces hausses de températures sont « difficiles pour les animaux notamment ceux qui n’ont pas de glandes sudoripares ». Les animaux sont plus nerveux, il y a plus de risques par rapport aux yeux et aux plaies à cause de la prolifération de mouches, et cela peut aller jusqu’à des situations de détresse respiratoire, a décrit Mme Lambert.
« Pour les animaux qui sont en bâtiment de type volaille, il y a des risques de suffocation ou d’étouffement donc des pertes plus importantes », a-t-elle assuré, rappelant que lors de la canicule de l’année 2003, « il y avait eu une très forte mortalité d’animaux ».
La canicule a également des conséquences sur les fourrages, qui permettent de nourrir le bétail.
« Il y a eu un déficit de récolte d’herbe au printemps et si la canicule tape fort avec des températures de plus de 40°, ça risque de tuer l’herbe qui pousse et cela obligera les agriculteurs à complémenter l’alimentation de leurs animaux aux champs et donc de déjà taper dans le stock d’hiver, ce qui serait dramatique pour certains d’entre eux », a expliqué Mme Lambert.
« Quand on est éleveur, qu’on a 80 vaches allaitantes et qu’on n’a que 7 bottes de foin dans la grange », comme chez un éleveur du Maine-et-Loire dont elle a récemment visité l’exploitation, « c’est le stress maximum », assure-t-elle.
La présidente de la FNSEA indique que le syndicat a « déjà engagé une opération ‘paille de solidarité’ entre départements ».
« Les fortes chaleurs nécessitent des tours d’eau plus importants pour les gens qui sont en irrigation avec le risque aussi qu’il y ait des restrictions voire des interdictions d’irrigation », a ajouté Mme Lambert.
Avec AFP
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