Carpentras : un commissaire et un vice-procureur surpris dans un restaurant de la ville

Le commissariat de police de Carpentras
Photo: Capture d'écran/Google Maps
Un commissaire de police et un vice-procureur auraient été contrôlés samedi 30 janvier dans un restaurant de Carpentras censé être fermé à cause de la crise sanitaire. Toutefois, la version du restaurateur est différente et il n’y aurait eu ni contrôle, ni procès verbal dans son établissement.
C’est attablés dans le restaurant Chez Serge, spécialisé dans la truffe, que les deux hommes auraient été contrôlés. D’après France 3, ils ont reconnu les faits lors d’une audition, et le restaurateur n’a pas voulu s’étendre sur cette affaire lorsque la chaîne de télévision l’a contacté.
L’affaire a été ébruitée par Gérald Darmanin dans une entrevue à France Inter le 1er février, alors qu’il parlait du « devoir d’exemplarité » des Français. « Lorsque je m’aperçois que des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur ne respectent pas ces règles, notamment en allant dans des restaurants clandestins, je le dis. Ça a été le cas, d’après ce que je comprends, ce week-end, d’un commissaire de police dans le sud de la France », a-t-il déclaré.
Au micro de France Bleu, le patron du restaurant en question, Serge Goukassian, a déclaré : « Je n’ai pas eu de contrôle ni de procès verbal. » Le restaurateur assure par ailleurs que « personne ne mange à table chez moi. »
L’Union syndicale des magistrats (USM), quant à elle, vient au secours du vice-procureur qui accompagnait le commissaire, en dénonçant le « sensationnalisme » du Ministère, précisant qu’il « serait bon de se renseigner d’abord ». Pour l’USM, « le vice-procureur en question n’a pas déjeuné, il a récupéré un click and collect. La délation gratuite, nouveau mode de communication ? »
Dans l’entrevue pendant laquelle il a révélé l’affaire, le ministre de l’Intérieur a déclaré : « Si jamais c’est vérifié, j’ai demandé au directeur de la police nationale de le suspendre et de le retirer de son poste de commandement. »
Le parquet de Nîmes est saisi de l’enquête.

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