Le Conseil supérieur de l’audiovisuel met en demeure RMC pour une émission avec le professeur Perronne

Par Epoch Times avec AFP
6 janvier 2021 12:47 Mis à jour: 7 janvier 2021 13:07

L’autorité de contrôle des médias met en cause les propos qu’a tenus l’infectiologue durant le « Grand oral » de l’émission « Les grandes gueules » du 31 août.

RMC a été épinglé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour avoir manqué de « rigueur », « d’équilibre » et de « maîtrise de son antenne » lors d’une émission fin août avec le professeur Christian Perronne, selon une décision prise le 16 décembre et publiée le 6 janvier au Journal officiel. L’autorité de contrôle des médias a mis en demeure le groupe RMC de respecter ses obligations en matière de traitement de l’information.

En cause, les propos qu’a tenus l’infectiologue sur la pandémie du virus chinois, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme, durant le « Grand oral » de l’émission « Les grandes gueules » du 31 août dernier.

Le professeur Christian Perronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) a été démis en décembre de ses fonctions de chef de service par l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et visé par une plainte de l’Ordre des médecins, parce qu’il avait notamment nié la reprise de l’épidémie.

« Aujourd’hui, on nous faire croire que l’épidémie progresse partout dans le monde alors que c’est faux, que l’épidémie régresse (…), que la mortalité dans le monde entier est en train de baisser. En France ça repart à la baisse (…). À moins de dix décès par jour en France, ce n’est pas plus que n’importe quel virus respiratoire chaque année », a déclaré le professeur sur RMC.

Le gendarme des médias a donc estimé que « les déclarations de l’invité sur le recul de l’épidémie et de la mortalité ne reflétaient manifestement pas la situation épidémique en France et dans le monde. D’une part, cet invité était le seul membre médical présent en plateau et, d’autre part, ces déclarations n’ont pas fait l’objet d’une contradiction suffisante par les autres participants, ni par les journalistes », précise le CSA qui juge que RMC « ne peut être regardé comme ayant fait preuve d’honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information sur la pandémie ».

C’est vers le mois de novembre 2019 que le Covid-19 s’est déclaré à Wuhan, en Chine. Il s’est ensuite répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.

« Un défaut de maîtrise de l’antenne »

Le CSA répertorie d’autres propos contestables sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19 et sur la supposée efficacité d’un traitement antipaludéen à base de tisanes d’artemisia, un traitement antipaludéen, une méthode qui aurait selon le professeur suscité « une colère monstre de Bill Gates, de l’OMS, parce qu’ils voulaient absolument promouvoir un vaccin pour le paludisme qu’ils n’arrivent pas à fabriquer depuis 20 ans ». M. Perronne a également apporté son soutien à une théorie sur la maladie de Lyme, avançant qu’elle a été « créée en laboratoire par l’armée américaine par un ancien nazi ».

« Christian Perronne s’est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l’ensemble de ces questions, sans que les thèses qu’il avance (…) n’aient été véritablement discutées », affirme le CSA. « Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets, alors que le caractère controversé de ceux-ci nécessitait l’expression de différents points de vue ».

Le Conseil a ainsi caractérisé « un défaut de maîtrise de l’antenne » qui entraîne une « mise en demeure » de RMC « de se conformer à l’avenir (…) à sa convention », conclut le CSA.

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