Chartres : en situation irrégulière sur le territoire français, il vandalise et pille 25 véhicules sur un parking

Par Paul Tourège
6 août 2019 16:35 Mis à jour: 6 août 2019 16:35

Le suspect n’a pas hésité à agresser l’un des propriétaires des véhicules dont il venait de briser les vitres à coups de brique.

Les faits remontent à la nuit du 11 au 12 juillet. Muni d’une brique, un Marocain de 22 ans en situation irrégulière entreprend de briser méthodiquement les vitres de 25 véhicules stationnés sur le parking de sa résidence avant de s’emparer de tous les objets présents à bord.

Blessé aux mains par des éclats de verre, il laissera des traces de sang jusqu’à son domicile, permettant aux policiers de retrouver facilement sa trace. Les agents retrouveront chez lui le fruit des ses rapines. Parmi les objets dérobés, « des lunettes de soleil, un ordinateur, des cartes bancaires, des bijoux, des montres, une pince multiprise, un sac de couchage, des rasoirs, des chèques repas », précise L’Écho républicain.

Interrogé sur ses motivations pendant l’audience, le prévenu expliquera au président du tribunal qu’il comptait « vendre ces objets sur Internet ». « Je ne travaille pas et j’ai besoin d’argent », ajoute-t-il.

« Vous ne vous rendez pas compte des incidents que génère votre comportement »

Repéré par l’un des propriétaires des véhicules vandalisés, le malfrat n’hésitera pas à frapper le témoin avec la brique dont il s’était servi pour briser les vitres. « Vous l’avez frappé au cou avec la brique. Les conséquences auraient pu être graves. Il a quand même trois jours d’interruption temporaire de travail », observe le président du tribunal.

Le prévenu affirme pour sa part qu’il ne se souvient pas d’avoir agressé la victime. « Vous ne vous rendez pas compte des incidents que génère votre comportement. Cela représente un coût pour les assurances et des pertes de salaire pour ceux qui n’ont pas pu se rendre au travail », renchérit le président.

« Il attend sa carte de résident »

Le procureur de la République demandera dix mois d’emprisonnement, dont cinq ferme, à l’encontre de l’accusé. Un réquisitoire jugé trop sévère par Jean-Gabriel Martin, l’avocat du prévenu : « Il est en cours de régularisation de ses papiers. Il attend sa carte de résident. Il est locataire et en couple depuis un an. Sa compagne travaille », souligne maître Martin.

« Il est coiffeur. Mais vous êtes face à un homme démuni, avec un obstacle, qui est la langue française. Il veut retrouver sa dignité et s’intégrer. Sa place n’est pas en prison, s’il veut y parvenir. Il n’a pas besoin d’une matraque pour comprendre », ajoute-t-il.

Le tribunal suivra finalement les réquisitions de l’avocat général et condamnera le prévenu à une peine de dix mois de prison, dont 5 ferme, avec mandat de dépôt.

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