Les chiens policiers du Texas à la retraite pourront être adoptés par leurs maîtres-chiens, selon un nouveau projet de loi

Par Louise Bevan
15 décembre 2019 22:11 Mis à jour: 15 décembre 2019 22:11

Jusqu’au 5 novembre 2019, le protocole légal prévoyait que les chiens policiers à la retraite du Texas soient vendus aux enchères, donnés ou même détruits comme des biens publics. Mais un vote écrasant en faveur d’un nouveau projet de loi énonce que les chiens et les chevaux retraités de la police texane pourront dorénavant aller vivre avec leurs maîtres.

La nouvelle mesure modifie la précédente Constitution de l’État, qui considérait que ces animaux « les biens excédentaires du gouvernement, ne devaient pas être utilisés à des fins privées », selon le Texas Tribune.

Steve Sanzillo, de l’unité canine, caresse son chien détecteur d’explosifs Teddy, lors d’une démonstration à l’aéroport LaGuardia de New York, le 20 janvier 2016. (©Getty Images | Bryan Thomas)

La proposition 10 a reçu l’appui de 94 % des électeurs du Texas et changera la vie des chiens et des chevaux à la retraite ; leurs maîtres-chiens ou d’autres gardiens qualifiés pourront devenir leurs tuteurs permanents sans aucun frais d’adoption.

« C’est la chose juste à faire », s’est enthousiasmé le shérif du comté de Collin, Jim Skinner. « Je vois ces jeunes hommes et ces jeunes femmes s’occuper de ces chiens et combien ils travaillent dur. Rien ne justifie de leur enlever ce chien. »

Tito et cinq autres chiens policiers reposent aux pieds de leurs dresseurs lors d’une cérémonie de retraite des chiens policiers à Mexico, le 7 décembre 2016. (©Getty Images | OMAR TORRES/AFP)

Le shérif Skinner parle de son expérience personnelle. Lorsqu’il a servi dans l’armée de l’air il y a une quarantaine d’années, il avait décidé de prolonger son déploiement aux Philippines à plusieurs reprises, afin de pouvoir rester avec son chien de l’unité canine Jessie, selon KCBD. M. Skinner savait qu’il serait séparé de son chien à la fin de son service.

Le gouvernement a modifié sa politique au début des années 2000, mais seulement au niveau fédéral. Bien qu’il ne soit pas courant de « détruire » (euthanasier) les chiens des forces de l’ordre au Texas, a précisé M. Skinner, les services de police ont dû faire preuve de créativité pour éviter certains protocoles juridiques dans le passé.

Le sergent Nathan Arriaga de l’armée américaine fait la sieste avec son berger néerlandais de 6 ans, Zzarr, sur la base d’opérations avancée de Walton, en Afghanistan, le 24 juillet 2011. (©Getty Images | ROMEO GACAD/AFP)

M. Skinner a sauvé deux chiens « vieux et malades » en les « retirant du service actif », par opposition à l’enregistrement officiel de la retraite, permettant aux chiens de rester heureux avec leurs maîtres.

Le service de police d’Austin a également vendu des chiens à la retraite et des chevaux montés à leurs maîtres ou à d’autres employés pour la somme de 1 $, ce qui a permis à la vente de respecter la loi de l’État, mais aussi de s’assurer que les animaux soient gardés à l’automne de leur vie par les personnes qui les connaissent le mieux.

Jess, un chien de patrouille à la retraite, pose à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le 16 août 2016. (©Getty Images | Fiona Goodall)

Brian Birdwell, sénateur de l’État, a écrit dans une lettre à ses électeurs : « Peu de gens ont les compétences nécessaires pour prendre soin adéquatement d’un chien ou d’un cheval policiers sans cruauté. Ces animaux doivent être soignés par une personne compétente à la fin de leur service. »

La nouvelle modification « protégera ces animaux pour s’assurer qu’ils iront dans un foyer convenable après leur retrait du service », a poursuivi M. Birdwell, « et permettra d’économiser l’argent des contribuables en continuant à loger et à soigner l’animal ».

M. Skinner a assuré à Fox News que la police du Texas voulait depuis longtemps « faire ce qui est juste » aux yeux de la loi pour ses animaux. « Nous avons demandé cette exception, pour ne pas traiter ces animaux comme des biens, dit-il, pour toutes les raisons évidentes. »

Jerry repose aux pieds de son dresseur lors d’une cérémonie de retraite des chiens policiers à Mexico, le 7 décembre 2016. (©Getty Images | OMAR TORRES/AFP)

Le 5 novembre, la Chambre et le Sénat ont approuvé à l’unanimité la proposition 10. Pas une seule personne n’a voté contre cette mesure devant un comité sénatorial, selon le Statesman.

Ce changement unanime à la loi du Texas est un hommage approprié au lien entre les animaux des services de l’ordre et leurs maîtres. Les animaux qui travaillent si fort pour servir leur communauté pourront enfin profiter de leur retraite avec les familles qu’ils connaissent et aiment le plus.

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