Les conservateurs accusent Justin Trudeau d’avoir anticipé les élections pour dissimuler la collaboration du laboratoire de Winnipeg avec l’armée chinoise

Par Andrew Chen
20 septembre 2021 19:18 Mis à jour: 20 septembre 2021 19:18

Les conservateurs accusent le chef libéral Justin Trudeau d’avoir déclenché les élections pour dissimuler les détails de ce qui s’est passé dans le seul laboratoire P4 du Canada, où une scientifique du gouvernement canadien aurait collaboré avec un officier militaire chinois de haut rang.

« Nous savons maintenant pourquoi Justin Trudeau a déclenché cette élection anticipée, de 600 millions de dollars, mettant en danger la santé des Canadiens au milieu d’une quatrième vague de la pandémie : pour empêcher la publication des documents du laboratoire de Winnipeg au Parlement, et dissimuler ce qui s’est passé », affirme le candidat conservateur Michael Chong, qui aspire à se faire réélire dans la circonscription Wellington-Halton Hills.

« La Chambre des communes a ordonné au gouvernement Trudeau de rendre disponibles les documents du laboratoire de Winnipeg. Cet ordre a été résilié avec la dissolution du Parlement. »

C’est suite à un récent article du Globe and Mail que s’exprime Michael Chong. On y rapporte que la scientifique Xiangguo Qiu, travaillant pour le Laboratoire national de microbiologie (LNM) à Winnipeg, aurait collaboré avec le major-général chinois Chen Wei, un haut gradé de l’Armée populaire de libération.

Au cours d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en juillet 2019, Xiangguo Qiu, son mari Keding Cheng, également scientifique à Winnipeg, et leurs étudiants chinois, sont escortés hors du laboratoire. En janvier 2021, le couple est officiellement congédié. Selon l’Agence de la santé publique du Canada, responsable du laboratoire, le licenciement relève d’une « question administrative » et de « possibles violations des protocoles de sécurité ». Pour des raisons de sécurité et de confidentialité, l’agence refuse de divulguer davantage d’informations.

Les partis d’opposition pressent le gouvernement de fournir plus d’explications, mais les libéraux refusent, invoquant la sécurité nationale et la protection de la vie privée. La Chambre des communes émet une ordonnance obligeant le gouvernement à justifier ses choix, mais celui-ci répond en poursuivant le président de la Chambre devant les tribunaux et préserve la confidentialité des documents. Avec l’anticipation des élections fédérales et la dissolution du Parlement, l’affaire est abandonnée.

« Les informations montrent clairement qu’une scientifique du gouvernement canadien menait des recherches conjointes avec le major-général Chen Wei de l’Armée populaire de libération, qui a récemment été félicité par le président Xi Jinping pour avoir mis au point un vaccin chinois contre le Covid-19 », déclare M. Chong.

« Cette dissimulation doit prendre fin aujourd’hui. Justin Trudeau doit faire toute la lumière sur ces violations de la sécurité nationale au laboratoire du gouvernement de Winnipeg, afin que les Canadiens connaissent la vérité avant de voter lundi. »

Epoch Times a contacté le Parti libéral pour commentaires, mais n’a pas reçu de réponse.

M. Chong exhorte le chef libéral de mettre au clair les points suivants : Qui a approuvé la coopération entre l’armée chinoise et les scientifiques du laboratoire de Winnipeg ? Les membres de l’armée chinoise ont-ils eu un accès physique au seul laboratoire NSB4 (niveau de sécurité biologique 4) du Canada ?

En termes de biosécurité, le niveau 4 est celui de la prise de risque maximale, on traite les agents pathogènes mortels les plus dangereux.

M. Chong s’interroge également si Xiangguo Qiu et Keding Cheng ont déjà transmis des brevets canadiens à la Chine et à l’Institut de virologie de Wuhan (IVW).

Avec la permission des autorités, Xiangguo Qiu avait déjà expédié du laboratoire de Winnipeg des échantillons des virus Henipah et Ebola à l’IVW en mars 2019.

Dans sa déclaration, M. Chong remet en question l’approche globale du Premier ministre canadien lorsqu’il traite avec la Chine.

« Justin Trudeau a fait du Canada le seul des alliés du renseignement à autoriser Huawei dans son réseau 5G. Il a associé le Canada à la Banque asiatique d’investissement dans des infrastructures, dirigée par la Chine, mais il n’a pas rejoint hier nos proches alliés, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie, dans une nouvelle alliance de défense », ajoute-t-il, faisant référence à AUKUS, un partenariat trilatéral de sécurité que les trois pays ont signé le 15 septembre.

Justin Trudeau a minimisé le fait de ne pas avoir rejoint l’AUKUS, citant l’implication du Canada sur d’autres fronts.

« Il s’agit dans le fond d’une question de confiance », ajoute M. Chong.

« Il est de plus en plus clair que Justin Trudeau dissimule les preuves que l’armée chinoise a infiltré notre laboratoire gouvernemental de haut niveau le plus sensible. Il est de plus en plus clair que le gouvernement Trudeau met en danger la sécurité des Canadiens, ainsi que nos relations avec nos alliés. Il est de plus en plus clair qu’on ne peut pas faire confiance à M. Trudeau pour protéger la sécurité nationale de notre pays. »

Selon le candidat conservateur Garnett Genuis(qui aspire à se faire réélire dans la circonscription Sherwood Park-Fort Saskatchewan) sur Twitter, le chef libéral espère obtenir un gouvernement majoritaire lors de cette élection afin « d’enterrer les documents du laboratoire de Winnipeg ».

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