La Corée du Nord déclare qu’elle va couper toutes les lignes de communication intercoréennes, y compris une ligne directe, avec la Corée du Sud, selon les médias publics.
Pyongyang a déclaré qu’elle allait commencer à traiter le Sud comme un « ennemi », selon le porte-parole de l’État, le KCNA.
À partir du 9 juin, la Corée du Nord « coupera et fermera complètement la ligne de liaison entre les autorités du Nord et du Sud, qui avait été maintenue par le bureau de liaison conjoint Nord-Sud » ainsi que d’autres liens de communication, a rapporté The Guardian, citant les médias d’État.
Ces liens comprennent « les lignes de communication des mers de l’Est et de l’Ouest » entre les militaires, une « ligne de communication inter-coréenne à l’essai » et la ligne directe entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, a rapporté le KCNA.
« Les autorités sud-coréennes se sont rendues complices des actes hostiles commis par la racaille contre la Corée du Nord, tout en essayant d’éviter de lourdes responsabilités avec d’ignobles excuses », a également déclaré le média d’État. Il a déclaré que la communication a été coupée, affirmant que les transfuges nord-coréens envoient des tracts contenant de la propagande depuis la frontière.
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« Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’est pas nécessaire de s’asseoir face à face avec les autorités sud-coréennes et qu’il n’y a pas de question à discuter avec elles, car elles n’ont fait qu’attiser notre consternation », a déclaré le KCNA.
Entre-temps, le KCNA a déclaré que les dernières décisions ont été prises lors d’une réunion à laquelle ont participé Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, et Kim Yong-chol, vice-président du Comité central du Parti du travail de Corée (PTC), selon le média d’État.
Au cours de la réunion, ils ont « souligné que que les efforts en direction du Sud devait se transformer en un travail contre l’ennemi » et ont discuté de « plans par étapes » pour une telle transition « afin de faire payer les traîtres et la racaille pour leurs crimes », a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant la déclaration de la KCNA.
Le ministère sud-coréen de l’unification a déclaré le 9 juin que « le bureau de liaison conjoint inter-coréen a tenté d’appeler la Corée du Nord à midi, mais les fonctionnaires du Nord n’ont pas répondu », marquant ainsi la première absence de réponse du Nord aux appels téléphoniques militaires du Sud depuis le rétablissement des lignes directes en 2018, selon l’agence de presse Yonhap de Corée du Sud.
Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre, car aucun accord de paix n’a été signé en 1953.
Les responsables nord-coréens ont également critiqué les États-Unis plus souvent ces dernières semaines, accusant le secrétaire d’État Mike Pompeo d’être « profondément impliqué dans l’espionnage et les complots contre d’autres pays ».
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