Délinquance des mineurs : aider « les parents dépassés » et sanctionner « les parents défaillants », propose le ministre de la Justice

Photo: SAMEER AL-DOUMY/POOL/AFP via Getty Images
Face à la délinquance des mineurs « on ne peut pas rester les bras ballants », a affirmé vendredi le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti en défendant les propositions de Gabriel Attal pour « juguler la violence » d’une partie de la jeunesse.
« Il faut regarder les choses avec lucidité : la délinquances des mineurs a évolué et on ne peut plus rester les bras ballants », a dit le garde des Sceaux sur RTL.
Revenant sur les propos du Premier ministre qui a affirmé que « la culture de l’excuse c’est fini », M. Dupond-Moretti a précisé que « la culture de l’excuse ça ne signifie pas qu’on oublie qu’un gamin est un gamin ». « Il faut qu’on sanctionne davantage les parents défaillants et que l’on aide davantage les parents dépassés en faisant un vrai distinguo entre les deux », a également dit le ministre de la Justice.
Il a précisé que 50.000 places d’internat étaient « disponibles » pour permettre à des adolescents de les « extraire d’un milieu qui peut être criminogène ».
Une « autorité bienveillante »
Pour encadrer ces adolescents « on aura des militaires, des policiers, des gendarmes, de l’éducatif et de la protection judiciaire de la jeunesse » a énuméré M. Dupond-Moretti en parlant d’une « autorité bienveillante ».
Il s’agit de « donner un coup de main » aux « mamans dépassées », a-t-il résumé.
À propos d’une possible « atténuation » de « l’excuse de minorité », un principe juridique qui fait qu’un mineur de 16 à 18 ans est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur, M. Dupond-Moretti a souligné que le gouvernement voulait « une vraie concertation » sur le sujet qui ne « soit pas du pipeau ». « Rien n’est exclu, tout est sur la table », a-t-il dit.
M. Dupond-Moretti a également annoncé qu’une circulaire pour reconnaître comme une circonstance aggravante le fait d’agresser une personne en raison du non-respect de principes religieux « sortira dans les heures qui viennent ».

Articles actuels de l’auteur









