EI : les deux derniers Français jugés en Irak également condamnés à mort

Par afp
3 juin 2019 10:42 Mis à jour: 12 juillet 2019 20:58

Les deux derniers Français actuellement jugés en Irak pour « appartenance au groupe État islamique » (EI) ont été condamnés lundi en première instance à la peine de mort, a constaté une journaliste de l’AFP.

Bilel Kabaoui, 32 ans, ainsi que Mourad Delhomme, 41 ans et présenté par le renseignement comme un « vétéran du jihad », ont écopé de la peine capitale. Ils font partie d’un groupe de 12 membres présumés de l’EI -11 Français et un Tunisien- transférés fin janvier de Syrie en Irak pour être jugés. Ils ont tous été condamnés à mort, et ont 30 jours pour faire appel.

Mourad Delhomme, Français né en Algérie en 1978, a exercé, selon le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) basé à Paris, les fonctions de juge au sein des très redoutés tribunaux de l’EI, qui ordonnaient régulièrement châtiments corporels et exécutions sommaires.

Bilel Kabaoui, originaire de région parisienne, a rejoint le territoire de l’EI durant l’été 2014, de même source.

En tout, 12 hommes transférés ensemble fin janvier de la Syrie vers l’Irak sont jugés à Bagdad depuis dimanche dernier. Neuf Français et un Tunisien –un temps présenté comme Français– ont déjà été condamnés à mort.

Ils sont jugés en Irak car les autorités kurdes de Syrie qui les détenaient ne représentent pas un État et Paris n’entretient pas de relations diplomatiques avec le régime de Damas.

La loi irakienne prévoit jusqu’à la peine de mort pour quiconque est reconnu coupable d’appartenance à une organisation « terroriste » –que l’accusé ait ou non combattu.

Cette semaine de procès a relancé le débat sur ces étrangers de l’EI dont le retour au pays suscite un vif rejet dans les opinions publiques européennes.

La France se trouve devant un paradoxe : elle ne veut pas juger ses ressortissants mais elle opposée par principe à la peine de mort. Paris dit donc intervenir « au plus haut niveau » pour éviter qu’ils ne soient pendus –sans toutefois contester l’« équité » des procès.

D. S avec AFP

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