Emmanuel Macron déclare vouloir « emmerder » les non-vaccinés et de « continuer de le faire, jusqu’au bout »

Par Epoch Times avec AFP
5 janvier 2022 02:35 Mis à jour: 5 janvier 2022 09:55

L’examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit de ce mercredi en raison de la tempête provoquée à l’Assemblée nationale par le Président Emmanuel Macron qui a affirmé vouloir « emmerder » les non-vaccinés.

« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie », a précisé le chef de l’État dans un entretien au Parisien, mardi.

Emmanuel Macron assure ne pas vouloir mettre les non vaccinés « en prison », mais souhaite les priver de certaines activités sur le long terme. « Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné ».

Un « irresponsable n’est plus un citoyen »

Les antivax sont également pointés du doigt par le chef de l’État. « Le fait même que l’on pose la question du refus de soin pour des gens non vaccinés est un drôle de virus. Et ça, c’est l’immense faute morale des antivax, ils viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation. Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Pour lui, « un irresponsable n’est plus un citoyen ».

« Propos indignes », « prémédités »

Les élus d’opposition se sont déchaînés contre les déclarations de M. Macron, multipliant les suspensions de séance et demandes de rappel au règlement, avant d’exiger, en vain, la venue du Premier ministre Jean Castex, dans une ambiance survoltée.

Le patron des députés Les Républicains (LR), Damien Abad, a fustigé des propos « indignes, irresponsables et prémédités » qui relèvent d’un « cynisme puéril », tandis que le président des Républicains Christian Jacob s’est « refusé à cautionner un texte qui vise à emmerder les Français ».

Éric Zemmour  a également réagi et promet « qu’une fois Président, (il arrêtera) d’emmerder les Français ». « Ce n’est pas seulement la déclaration cynique d’un politicien qui veut exister dans la campagne présidentielle. C’est la cruauté avouée, assumée, qui parade devant des Français méprisés », écrit-il sur Twitter.

« Un président ne devrait pas dire ça. Le garant de l’unité de la nation s’obstine à la diviser et assume vouloir faire des non-vaccinés des citoyens de seconde zone. Emmanuel Macron est indigne de sa fonction », lance Marine Le Pen.

À l’autre bout de l’hémicycle, Ugo Bernalicis La France Insoumise (LFI) a dénoncé une « crise politique déclenchée par le monarque présidentiel, qui se permet d’insulter une partie des Français ». Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a estimé que le projet de pass vaccinal instaurait désormais une forme de « déchéance de nationalité », comme le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel.

Peu avant 2H00, le président de séance, Marc Le Fur (LR) a annoncé que les débats de cette première lecture reprendraient ce mercredi à 15H00.

L’exécutif vise une adoption définitive en fin de semaine ou début de semaine prochaine du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, avant une entrée en vigueur au 15 janvier.

 


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