États-Unis: plus de 331 migrants clandestins inculpés de 1172 viols d’enfants sur les 18 derniers mois en Caroline de Nord

Par Charlotte Cuthbertson
22 juillet 2019 10:17 Mis à jour: 12 octobre 2019 21:39

En Caroline du Nord aux États-Unis, au cours des 18 derniers mois, la criminalité pédophile a explosé. Et d’après un chercheur indépendant, les différents délits et crimes, allant de l’exhibition au viol avec menace d’une arme, sont liés aux migrants.

James Johnson est un chercheur indépendant travaillant pour NCFIRE.info (North Carolinians For Immigration Reform and Enforcement), un site web rassemblant les rapports de polices et les statistiques liées aux délits et crimes commis par les migrants.

Ses découvertes font trembler. En Caroline du Nord, au cours des 18 derniers mois, un peu plus de 331 migrants illégaux ont été accusés de 1 172 délits et crimes sexuels sur mineurs.

Ce chercheur indépendant rapporte les données de 30 des 100 comtés formant la Caroline du Nord. Impossible de savoir les chiffres des 70 autres comtés, ce qui laisse supposer que le nombre total est sensiblement plus élevé.

James Johnson a travaillé en utilisant les rapports de police et en appelant lui-même les agences procédant aux arrestations des migrants illégaux. Il a établi que depuis 2013, soit sur 54 mois, une moyenne de 34 migrants illégaux se retrouvent sur le banc des accusés pour 151 crimes ou délits pédophiles.

De plus, le nombre final de viols rapportés serait bien en dessous du chiffre réel. D’après le  National Sexual Violence Resource Center, ce dernier pourrait être 10 fois plus élevé.

« C’est la même chose dans chaque État. Nous commençons seulement à compiler les informations, c’est un véritable bazar », a expliqué James Johnson, contacté par Epoch Times.

« Quand il m’est impossible d’affirmer avec certitude qu’un présumé criminel est un migrant illégal, je ne l’inclue pas dans mes données. On peut dire que nos rapports ne montrent que l’estimation basse, car il est impossible d’aller dans chaque comté, de vérifier les détails de tous les procès verbaux ou le passif des individus que nous trouvons ».

D’après lui, au cours des six derniers mois, seulement trois rapports ont été écartés de son étude après vérification des données rapportées par les agences d’arrestation.

Un danger national

Il n’existe à ce jour aucune base de donnée à l’échelle fédérale sur les crimes commis par les migrants illégaux aux États-unis. Impossible de savoir avec précision l’étendue du problème.

En supposant que ce chiffre puisse se rapporter à d’autres États tels que le Texas et la Californie, qui ont quatre fois la population de la Caroline du Nord, la moyenne de délits et crimes sexuels sur mineurs y serait respectivement de 1.500 et 2.000 par mois.

Quelques cas rapportés

En mai, un individu nommé Jeremias Rafael Deleon-Sales a été arrêté dans le comté de Hanover et inculpé de viol sur mineur âgé de 4 à 6 ans.

Le mois dernier, dans le comté d’Orange, Reyes Rivera-Zapata a été arrêté et inculpé d’enlèvement, d’abus sexuel et de deux chefs d’accusation d’attouchements sur un enfant.

En avril, Ignacio Cortez Macedo a été reconnu coupable dans le comté de Mecklenburg de trois chefs d’abus sexuel envers plusieurs enfants dont une jeune fille de 13 ans.

Miguel Alberto Guerra-alba, un homme du comté de Guilford, a été arrêté en avril et inculpé de sept chefs de viol au premier degré.

En janvier, deux étrangers en situation irrégulière ont été accusés de viol sur mineur de moins de 6 ans. Un autre a été inculpé de 60 crimes, 14 chefs de viol sur un enfant de moins de 15 ans. Un autre homme a été accusé d’avoir agressé sexuellement cinq filles âgées de 4 à 12 ans.

Ces abus sexuels laisseront certainement des marques à vie pour les victimes.

D’après une étude des Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine, les enfants abusés sexuellement présentent souvent des troubles et affections graves tels que des peurs importantes, des cauchemars, un trouble de stress post-traumatique, un comportement dépersonnalisé, une maladie mentale névrotique, un comportement cruel, délinquant, sexuellement inapproprié, régressif, ils fuguent plus souvent et sont plus enclin à l’automutilation.

« C’est bien pire que ce que les gens sont capables d’imaginer »

Avant de se plonger dans les rapports policiers, James Johnson était électricien. Après avoir constaté la prévalence des migrants illégaux parmi les accusés de crimes sexuels sur enfants, il a voulu vérifier de lui-même les chiffres.

« C’est juste incroyablement difficile, impossible. Je n’obtenais aucune réponse ou soutien de la part de la justice de Caroline du Nord. J’ai alors pensé : ‘Vous savez quoi ? Ces viols d’enfants, il m’est impossible d’imaginer un pire crime. Si cela n’attire pas leur attention, je ne vois pas ce qui le fera.' »

Une opération d’arrestation par les services d’immigrations américains. (ICE)

James Johnson s’est alors concentré pendant 40 heures par semaine à la recherche, la compilation, la vérification des données.

Et chaque mois, il envoie le résultat de ses recherches à plus de 350 sociétés de médias. Mais il n’y a que le silence pour lui répondre. « Rien, personne » ne l’a contacté à ce jour.

Il insiste aujourd’hui sur la responsabilité du gouvernement et des médias qui oublient trop facilement le problème. Un problème qui pourrait être bien pire qu’on ne l’imagine.

« Si les gens savaient ce qui se passe, ils seraient probablement choqués. Et dans un second temps, il y aurait certainement une révolte », soutient-il.

Après six années passées à éplucher les registres d’arrestation, M. Johnson a noté que le nombre de viol sur mineur par des migrants illégaux était quatre fois plus élevé par rapport au nombre de viols commis par les citoyens américains.

Il explique également qu’en Caroline du Nord, la population d’immigrés illégaux est principalement mexicaine. « Nous avons beaucoup de ferme et d’agriculteurs en Caroline du Nord, et ce sont les lieux privilégiés où arrivent généralement les immigrés », explique t-il.

Le but de tenir un registre sur ces crimes permet de maintenir la pression sur les législateurs au niveau de l’État. D’après James Johnson, « pour le dire clairement et simplement, il n’y a aucun problème avec les immigrés, mais il y en a un avec les migrants illégaux ».

En juin, plus de 3.100 migrants illégaux ont été appréhendés par la patrouille des frontières, d’après les statistiques officielles.

En janvier, une caravane comptant 3.300 individus provenant du Honduras a de nouveau attiré l’attention de Johnson, mais également celle des médias. Au moins 680 criminels préalablement condamnés et expulsés ont été identifiés au sein de cette dernière.

Les documents en provenance des services fédéraux de l’immigration ne laissent aucune place au doute. L’historique des individus identifiés comprend une vingtaine d’agressions parfois aggravées avec usage d’armes létales, deux condamnations pour violences à l’encontre d’agents et une condamnation pour tentative de meurtre.

D’après Mark Walker, représentant républicain de l’État de Caroline du Nord et membre d’un comité public de sécurité intérieure, il existe de sérieuses menaces visant les enfants et les familles de son État.

« L’anarchie que nous constatons à notre frontière, tout comme ces appels cherchant à abolir nos organismes d’application de la loi en matière d’immigration sont dangereux et menacent toutes nos collectivités « , a déclaré Walker par courriel le 16 juillet.

« Le Congrès doit sécuriser la frontière et combler les failles de notre système d’immigration, tout en appelant à l’acte les démocrates qui sont complètement irresponsables et absents de tous ces efforts. »

Villes sanctuaires

Aux États-Unis, l’expulsion des migrants clandestins est gérée par le service fédéral de l’immigration (Ice Custom Enforcement ou ICE).

Cependant, certaines villes et parfois certaines régions (comme la ville de New York, ou certaines régions de la Californie), sous l’impulsion des élus démocrates, adoptent des législations protégeant ces migrants, au point de les soustraire à une arrestation par l’ICE, et ce même si ces clandestins ont été condamnés pour des délits. Ce sont les fameuses « Sanctuary City », ou « villes sanctuaires ».

La coopération entre services de police et service d’immigration se transforme ainsi parfois en bras de fer, et les services d’immigrations doivent engager leurs propres moyens pour retrouver les migrants clandestins commettant des crimes.

Six comtés de Caroline du Nord appliquent ainsi ouvertement des législations en faveur des « sanctuaires ». Ces comtés sont ceux de Buncombe County, Durham County, Forsyth County, Mecklenburg County, Orange County et Wake County.

La législation fédérale stipule que lors de l’arrestation d’un immigré illégal accusé de crime, les services de police doivent maintenir le détenu 48 heures pour que l’ICE puisse procéder à son interpellation et engage la procédure d’expulsion.

Le shérif Bobby Kimbrough, du comté de Forsyth, a déclaré en février qu’il ne n’appliquera pas cette règle. Le shérif du comté de Mecklembourg, va encore plus loin et refuse purement et simplement d’aviser l’ICE sur la détention des migrants criminels.

Jusqu’à présent, durant le mandat de McFadden, trois étrangers en situation irrégulière ont été libérés de prison malgré le fait qu’ils soient recherchés activement par les services d’immigration.

Ce genre de situation pose un problème de sécurité publique évidente aux États-Unis, avec de grosses conséquences pour ce qui concerne les individus condamnés pour viol ou actes pédophile, souvent aptes à la récidive.

Un Guatémaltèque de 40 ans a été arrêté et inculpé en octobre 2018 pour de multiples chefs d’accusation dont abus sexuel sur mineur et viol. Il a été libéré de la prison du comté de Mecklembourg à Charlotte, en Caroline du Nord, en mars, bien que recherché par l’ICE.

La justice a également arrêté et condamné un Mexicain de 30 ans pour pédophilie en décembre 2018 et l’a libéré en janvier, refusant de coopérer avec les services d’immigrations de l’ICE .

Ces cas ne sont pas isolés, et la liste est sans fin. Les servies de l’immigration communiquent régulièrement leurs statistiques et confirment ce que l’on peut craindre : un inquiétant nombre d’immigrés illégaux récidivistes relâchés dans la nature par les services judiciaires après qu’ils ont purgé leur peine.

Un projet de loi qui est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée législative de l’État vise à exiger que tous les services de police locaux coopèrent avec l’ICE. Toutefois, le gouverneur démocrate Roy Cooper a indiqué qu’il opposera son veto au projet de loi HB370 quand celui-ci passera sur son bureau.

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