Euro-2024 : Rabiot absent, une fenêtre pour Camavinga ou Fofana

Eduardo Camavinga et Youssouf Fofana manquent de temps de jeu à l'Euro-2024 mais la suspension d'Adrien Rabiot pour le quart de finale contre le Portugal, vendredi, pourrait leur offrir une chance de briller.
Photo: : FRANCK FIFE/AFP via Getty Images
Eduardo Camavinga et surtout Youssouf Fofana manquent de temps de jeu à l’Euro-2024 mais la suspension d’Adrien Rabiot pour le quart de finale contre le Portugal, vendredi à Hambourg, pourrait leur offrir une chance de briller.
Antoine Griezmann pourrait également retrouver un poste de récupérateur-relayeur similaire à celui occupé au Mondial-2022. « Il y aura une réflexion pour le profil pour remplacer Adrien », explique l’entraîneur-adjoint des Bleus, Guy Stéphan, sans lever le voile sur l’option choisie pour jouer aux côtés de N’Golo Kanté et Aurélien Tchouameni.
Les deux fois où Adrien Rabiot a été remplacé à l’Euro, Eduardo Camavinga a pris le relais, pour 29 minutes contre l’Autriche (victoire 1-0) et 36 contre la Pologne (1-1).
Didier Deschamps pas pleinement satisfait des remplaçants.
Après le match contre les Polonais, Didier Deschamps n’était pas pleinement satisfait de l’apport des remplaçants. « Je pense qu’il n’a pas forcément eu tort », a admis « Cama ».
Le Madrilène (19 sélections, 1 but) admettait lui-même après la Pologne que « ce n’est jamais simple de rentrer dans ce type de match ».
A l’entraînement au stade de Paderborn, on a aussi vu le sélectionneur s’agacer une fois du manque d’application de « Cama » sur un exercice.
Je ne joue pas beaucoup
Mais son profil de gaucher est un atout pour éventuellement remplacer Rabiot sur ce côté-là contre les Portugais.
« Cama, c’est un joueur très actif », commente Guy Stéphan. « Dans son jeu, il utilise beaucoup la semelle, et donc il utilise son corps aussi pour bien protéger le ballon. Il est capable de faire du box-to-box, d’amener un plus offensivement, de récupérer les ballons… C’est un joueur complet ».
Pour l’instant, Camavinga ne tire « pas un bilan positif » de son début d’Euro. « Je ne joue pas beaucoup ça ne peut pas faire plaisir. Le football m’a appris à prendre mon mal en patience. Je sais que mon heure arrivera. Je me tiens prêt jusqu’au bout. Je reste positif », assure-t-il.
Neuf minutes contre l’Autriche, 16 contre la Pologne, Youssouf Fofana n’a guère joué jusqu’ici en Allemagne.
Il a même un peu grincé des dents en zone mixte après le match contre la Pologne, où il est entré à la 81e minute.
« pas fait assez collectivement pour gagner »
Invité à réagir à une phrase de Rabiot admettant que les Bleus n’en avait « pas fait assez collectivement pour gagner », Fofana avait répondu: « Étant donné qu’il a quand même fait beaucoup de minutes sur les matches de groupe, je dirais que je partage son sentiment ».
« Je veux bien rentrer à la 87e (81e, NDLR) et amener du punch, mais si tous les autres ne me suivent pas, je ne vais pas attaquer tout seul », avait-il encore dit après cette rencontre, laissant transpirer sa frustration de ne pas jouer.
Mais ces derniers jours à l’entraînement au stade du SC Paderborn, on a vu Deschamps le prendre en aparté.
Guy Stéphan a raconté le discours de Deschamps aux joueurs non titulaires contre la Belgique. « Il leur a dit à tous de ne rien lâcher. Qu’on avait connu par le passé des joueurs qui avaient peu joué pendant la phase de groupe et qui ont joué » ensuite, avec en exergue « le cas de Steven Nzonzi, qui a disputé 35 minutes de la finale de la Coupe du Monde 2018, et qui n’avait pas beaucoup joué avant ».
Fofana (20 sélections, 3 buts) était pourtant monté en grade de l’automne au printemps, régulièrement titulaire et buteur trois fois en quatre matches grâce à sa puissante frappe de balle.
« Youssouf est plutôt droitier », détaille Stéphan, « il a un gros volume de jeu, une capacité également à récupérer les ballons, et aussi à marquer. Ça lui est arrivé avec Monaco. Ça lui est arrivé avec l’équipe de France. »
Fofana abordait l’Euro confiant, il blaguait même avec les journalistes: « J’ai l’impression qu’à chaque sortie de banc, ou une fois que je suis titulaire, vous me découvrez un peu plus », disait-il. « Après, que je sois sous-estimé ou surestimé, franchement, tant que le coach sait, ça me suffit ».

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