[EXCLUSIF] Un document décrit comment l’administration Biden prévoit de donner des cartes d’identité aux immigrés clandestins

Par Zachary Stieber
30 août 2022 19:08 Mis à jour: 31 août 2022 05:11

Un document récemment obtenu décrit le programme de l’administration Biden pour donner des cartes d’identité aux immigrés clandestins.

Le document décrit comment un programme pilote appelé « Secure Docket Card » donnerait à certains étrangers en situation irrégulière une carte avec une photographie, des caractéristiques de sécurité résistant à la contrefaçon et un QR code.

La carte remplacerait « le système ad hoc actuel » et pourrait faire gagner du temps et des ressources à l’Immigration and Customs Enforcement (ICE : Services de l’immigration et des douanes des États‑Unis) en permettant aux fonctionnaires de vérifier plus rapidement le statut d’un immigré clandestin et d’aider les immigrés à se rendre aux audiences, selon le document.

Les responsables de l’administration Biden ont déjà confirmé qu’un tel programme pilote était en préparation, mais le document apporte plus de précisions sur les détails du programme, notamment sa date de lancement prévue et son coût estimé.

Les principaux éléments du programme devaient commencer le 1er août. Il s’agit notamment de la conception de la carte d’identité, du développement d’un portail en ligne contenant des informations pour les immigrés, telles que les dates d’audiences, les informations de contact avec le personnel du programme.

Ces éléments devraient être terminés d’ici le 1er mars 2023. Ensuite, le plan prévoit la production de cartes temporaires dans deux bureaux locaux de l’ICE et la production de cartes permanentes dans un lieu central non identifié.

Le programme est prévu pour durer jusqu’au 30 septembre 2023.

« Il est scandaleux et absurde que l’administration Biden ait l’intention de dépenser des millions de dollars de l’argent du contribuable pour concevoir et délivrer des cartes d’identité aux centaines de milliers d’étrangers en situation irrégulière qu’elle fait passer à la frontière », a déclaré à Epoch Times Jessica Vaughan, directrice des études politiques du think tank Center for Immigration Studies, après avoir examiné le document.

« Au lieu de délivrer ces documents, ils devraient les renvoyer dans leur pays d’origine », a‑t‑elle ajouté.

Aucune mise à jour disponible

Après avoir obtenu le document par le biais d’une demande en vertu de la Loi d’accès à l’information (FOIA), Epoch Times a demandé à l’ICE les informations mises à jour sur le projet pilote. Le journal a tenu à savoir si le projet avait bel et bien commencé en août comme prévu et si les coûts estimés sont restés les mêmes.

La porte‑parole de l’ICE a envoyé exactement la même déclaration qu’en juillet, lorsque l’organisme confirmait l’existence du projet pilote.

Le programme « en est encore à ses débuts », a déclaré la porte‑parole lorsqu’on lui a demandé s’il avait commencé. « Il n’y a rien de plus à ajouter pour le moment. »

« Le concept de la ‘docket card’ sécurisée de l’ICE est un programme pilote qui moderniserait les documents fournis à certains non‑citoyens. Alors que les spécificités du programme sont en cours de développement, il est important de noter que la carte sécurisée ne sera pas une forme officielle d’identification fédérale. La carte sécurisée indiquera qu’elle est destinée aux organes du DHS et ne sera fournie qu’après vérification des antécédents en matière de sécurité nationale », selon le communiqué précédent de l’ICE.

« Actuellement, les non‑citoyens reçoivent des documents papier du gouvernement fédéral concernant leur statut d’immigration. Les documents papier présentent un risque pour la sécurité, se perdent facilement et se dégradent rapidement en pratique, ce qui crée des problèmes pour le gouvernement et les non‑citoyens. L’adoption d’une carte sécurisée permettra à l’agence d’économiser des millions de dollars, de libérer des ressources et de garantir un accès rapide aux informations pour les fonctionnaires du DHS, tout en réduisant le retard de l’organisme en matière quant aux requêtes liées au droit d’accès à l’information », a ajouté le service d’immigration.

Une fois révélé, le projet pilote a suscité des critiques parmi des parlementaires de premier plan, notamment du représentant James Comer (Parti républicain‑Kentucky), leader républicain de la Commission de surveillance de la Chambre des représentants.

Selon James Comer le programme ressemble à « une autre mesure de l’administration Biden pour encourager l’immigration clandestine en récompensant les immigrés clandestins qui enfreignent nos lois ».

Jessica Vaughan, du think tank Center for Immigration Studies, estime que les documents ne permettront en aucun cas d’identifier réellement une personne : « (…) car nous n’avons aucun moyen de connaître l’identité réelle de ces immigrés, à moins qu’ils ne possèdent un passeport ou un autre document de voyage légitime, auquel cas ils n’ont pas besoin de ce document. »

Cette initiative indique également que l’administration Biden « part du principe que les immigrés resteront ici à long terme, bien que la plupart d’entre eux n’aient aucune raison de se voir accorder la résidence ». Selon elle, la prochaine étape consistera à autoriser l’utilisation des cartes comme pièces d’identité légitimes et à exiger que les banques, les propriétaires et d’autres entités les acceptent.

***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.