Des frelons géants d’Asie, surnommés les « frelons meurtriers », ont été récemment découverts pour la première fois aux États-Unis. Les scientifiques se mobilisent pour empêcher une invasion de ces insectes en 2020, craignant que la population américaine d’abeilles domestiques ne soit vulnérable à des attaques dévastatrices.
Les frelons géants attaquent en utilisant des mandibules en forme de nageoires à pointes pour décapiter leur proie principale, l’abeille domestique, qui est déjà une espèce menacée. Les frelons s’attaquent aux ruches d’abeilles en groupes allant jusqu’à 50 et sont capables de décimer une colonie entière en quelques heures seulement avant de s’envoler avec les corps pour nourrir leurs petits.
Le frelon possède également un dard au venin puissant, qui peut tuer des proies plus grandes et plus résistantes.
Le frelon géant (Vespa mandarinia en latin) est le plus grand frelon du monde, et il mesure entre 3,8 et 5 cm de long. L’espèce préfère les habitats de montagne et de forêt de basse altitude.
Selon le New York Times, les deux premiers spécimens de frelons meurtriers aux États-Unis ont été découverts dans le coin nord-ouest de l’État de Washington à l’automne 2019. Les scientifiques sont désireux de profiter de cette brève période pour éradiquer l’espèce avant qu’elle ne puisse causer des dommages importants aux populations d’abeilles locales.
« Nous sommes dans la période critique où il est encore temps de l’empêcher de s’établir », a déclaré Chris Looney, entomologiste au ministère de l’Agriculture de l’État de Washington (WSDA). « Si nous ne pouvons pas le faire dans les deux prochaines années, cela ne pourra probablement pas se faire. »
L’étymologiste Susan Cobey a décrit le frelon meurtrier « comme quelque chose sorti d’un dessin animé monstrueux avec cet énorme visage jaune-orange » au WSU Insider de l’Université de l’État de Washington. Seth Truscott, de la WSU, a expliqué que les frelons sont parfois – accidentellement ou délibérément – transportés dans des cargaisons internationales et qu’ils sont le plus destructeurs à la fin de l’été et au début de l’automne.
« Ils s’attaquent aux ruches d’abeilles, tuant les abeilles adultes et dévorant les larves et les pupes d’abeilles tout en défendant agressivement la colonie occupée », a déclaré Seth Truscott. « Leurs piqûres sont grandes et douloureuses, avec une puissante neurotoxine. De multiples piqûres peuvent tuer les humains, même s’ils ne sont pas allergiques. »
Ruthie Danielsen, apicultrice à Whatcom County, Washington, a parlé au nom de ses pairs. « La plupart des gens ont peur de se faire piquer par eux », a-t-elle déclaré au NY Times. « Nous avons peur qu’ils détruisent totalement nos ruches. »
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تم النشر بواسطة Washington State Department of Agriculture في الأربعاء، ٢٩ أبريل ٢٠٢٠
En novembre 2019, d’autres spécimens ont été découverts de l’autre côté de la frontière canadienne, en Colombie-Britannique et sur l’île de Vancouver. L’apiculteur Conrad Bérubé a été chargé d’exterminer la ruche de l’île de Vancouver et a été piqué sept fois ou plus, décrivant la douleur « comme avoir des punaises rouges enfoncées dans ma chair ». Les frelons meurtriers tuent jusqu’à 50 personnes par an au Japon.
Malgré la douleur, Conrad Bérubé a réussi à détruire la ruche et à collecter des échantillons pour les analyser.
Depuis mai 2020, Chris Looney de la WSDA dirige la lutte contre le frelon meurtrier en planifiant et en plaçant des centaines de pièges à frelons dans la région de l’État de Washington. M. Looney et ses pairs étudient également la faisabilité de diverses méthodes de pistage pour les conduire aux ruches de frelons et éliminer les colonies à la source.
À partir de mai 2020, les responsables agricoles de Washington demandent aux citoyens américains de signaler toute observation de frelons géants via une application pour smartphone, rapporte Fox 59. « N’essayez pas de les éliminer vous-même si vous les voyez », a conseillé M. Looney. « Si vous les voyez, fuyez, puis appelez-nous ! »
La WSDA a même mis en ligne un tableau d’identification des frelons sur Facebook le 29 avril. « Il est vraiment important pour nous de connaître chaque apparition, a déclaré M. Looney, si nous voulons avoir un espoir de les éradiquer. »
Il s’avère toutefois que les abeilles ne sont pas totalement impuissantes et qu’elles ont même été trouvées en train de passer à l’offensive contre ces homologues meurtrières.
Les abeilles japonaises en particulier ont fait preuve d’une incroyable tactique de défense, selon une étude de 2012 financée par le ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT). Elles ont été observées en train d’entourer un frelon asiatique intrusif et de « vibrer » pour atteindre une température de 45 °C dans la ruche, essentiellement pour cuire et tuer le frelon.
Les abeilles domestiques américaines, relativement inexpérimentées, n’ont cependant pas encore développé cette tactique.
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