Un jeune homme suspecté d’avoir enchaîné une cinquantaine de sorties en montagne pendant le confinement et d’avoir partagé les photos de ses exploits sur Facebook pour narguer les autorités a été cueilli par les gendarmes le 13 mai en pleine séance d’escalade.
Ce mercredi, un Toulousain de 26 ans a été interpellé par le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Pierrefitte-Nestalas pendant une séance d’escalade.
Le jeune homme est soupçonné d’être l’auteur d’une série de publications sur Facebook dans lesquelles il se vantait d’avoir effectué une cinquantaine de sorties en montagne pendant le confinement, tandis qu’il était hébergé chez l’un de ses amis à Argelès-Gazost.
Les photos illustrant des sorties à pied, à ski ou en VTT étaient parfois agrémentées de commentaires exprimant sa révolte.
« Une sortie contre la dictature. Une sortie contre les forces de l’ordre (ou la milice). Une sortie de résistance », écrit le mis en cause au-dessus d’une série de clichés où l’on voit un individu skier sur les flancs d’une montagne.
« Bras d’honneur à toutes les règles inconstitutionnelles, à toute personne sans exception au service de l’État qui aide à appliquer ses lois illégitimes », commente-t-il sur d’autres photos.
« J’emmerde cette attestation, j’emmerde les lois et les règles. Je ne compte sur personne. Qu’ils aillent bien se faire enc**** avec leur abus de pouvoir. Eh bien, moi, je ferai un abus de liberté ! Vous ne me trouverez jamais », poursuit le jeune homme sur Facebook.
Les gendarmes remontent sa trace
Des publications qui n’ont pas manqué d’alerter les gendarmes. Les investigations menées leur ont finalement permis d’identifier l’auteur présumé et de l’appréhender alors qu’il se trouvait toujours dans la région, à plus de 100 km de son domicile toulousain.
« Après une enquête minutieuse et la localisation des lieux d’infractions, les gendarmes du PGHM réussissent à l’identifier et, ce matin, au cours d’une patrouille en montagne, ils surprennent le mis en cause en pleine séance d’escalade. Ils procèdent alors à son interpellation et le ramènent à la gendarmerie pour audition », explique la gendarmerie des Hautes-Pyrénées.
« Douche froide pour le mis en cause qui pensait bien échapper aux enquêteurs ! Les gendarmes du PGHM des Hautes-Pyrénées, spécialistes du secours en montagne, ont encore une fois prouvé qu’ils étaient aussi de fins limiers », conclut la maréchaussée.
Une amende de 300 euros à la clef
Selon Le Parisien, le suspect a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a été condamné à une amende de 300 euros pour « outrages » dans le cadre d’une ordonnance pénale à Tarbes.
« C’est quelqu’un qui, depuis plus d’un mois, crachait son venin sur les gendarmes, le système et les services publics d’État, et se vantait de sortir tous les jours depuis 50 jours », a expliqué le capitaine Jean-Marc Bougy, en charge du PGHM des Hautes-Pyrénées, à l’AFP.
« On s’est dit qu’on allait tomber dessus tôt ou tard, le monde de la montagne étant un microcosme », conclut le capitaine de gendarmerie.
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