Hôpital : des hausses de tarifs garanties jusqu’en 2022

Agnès Buzyn, ministre de la Santé.
Photo: : LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images
Agnès Buzyn et les cinq fédérations hospitalières ont signé « le premier protocole d’accord sur l’évolution pluriannuelle minimale des ressources pour la période 2020-2022 ».
Les tarifs des hôpitaux et cliniques augmenteront pour la deuxième année consécutive en 2020, dans le cadre d’un « protocole d’accord » garantissant une « évolution minimale » jusqu’en 2022, a annoncé jeudi 6 février le ministère de la Santé.
Agnès Buzyn et les cinq fédérations hospitalières (FHF, FHP, Fehap, Fnehad et Unicancer) ont en effet signé « le premier protocole d’accord sur l’évolution pluriannuelle minimale des ressources pour la période 2020-2022 », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Prévisions d’augmentation du nombre d’actes médicaux
Ce document garantit des hausses minimales de « financements » pour chaque grand secteur d’activité : +0,2% par an en MCO (médecine, chirurgie, obstétrique), +1,9% en psychiatrie et SSR (soins de suite et de réadaptation), +1,5% en HAD (hospitalisation à domicile).
Pour 2020, l’augmentation sera même de 0,6% en MCO et de 2,2% en psychiatrie, « un signal fort » revendiqué par le ministère.
Ces « trajectoires » incluent l’enveloppe d’incitation financière à la qualité (Ifaq), dont le montant doit doubler cette année à 400 millions d’euros, puis augmenter encore jusqu’à 2 milliards en 2022.
« Rupture » avec la baisse des tarifs hospitaliers de 2011 à 2018
Elles se basent sur des prévisions d’augmentation du nombre d’actes médicaux de 2,1% en 2020 (année bissextile), 1,6% en 2021 et 1,4% en 2022.
Si l’activité hospitalière « est en deçà », les crédits non consommés seront quand même « reversés aux établissements de santé ». À l’inverse, en cas de léger dépassement – 0,2% au maximum – les tarifs ne seront pas rabotés comme par le passé.
Un gage supplémentaire de « la rupture avec le long cycle de baisse tarifaire que les établissements ont connu » de 2011 à 2018, rappelle le ministère.

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