« Il faudra travailler davantage » pour conserver « notre modèle social », affirme Antoine Armand

Photo: JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images
Pour « financer notre modèle social et si on veut le conserver, il faudra travailler davantage », a affirmé lundi le ministre de l’Économie et des Finances Antoine Armand, qui a appelé les partenaires sociaux à rejoindre cette réflexion.
« La quantité d’heures travaillées dans le pays ne suffit plus aujourd’hui à financer notre modèle social et si on veut le conserver, il faudra travailler davantage », en « commençant par s’assurer que chacun respecte la durée de travail fixée », a déclaré M. Armand sur Europe 1/CNews, en évoquant le risque de « décrochage » économique français.
Rappelant que la réforme de l’assurance-chômage est en train d’être examinée par les partenaires sociaux, le ministre a noté que ceux-ci allaient faire « une proposition dans les toutes prochaines semaines ». « S’ils ne se mettent pas d’accord, l’État reprendra la main », a-t-il ajouté.
Il a qualifié de « courage » la position du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, qui veut aligner l’indemnisation des arrêts-maladie du public sur ceux du privé. « Il n’est pas question de laisser des déséquilibres d’un autre âge prospérer dans un monde où on a tous besoin de travailler plus », a jugé M. Armand.
Le ministre s’est dit « déterminé à ce qu’on avance ensemble », avec les responsables syndicaux, pour « travailler sur la question de la durée du travail, des aides aux entreprises ».
Refus d’un « matraquage fiscal »
« Jamais je n’accepterai un budget irresponsable, qui conduit au matraquage fiscal », a par ailleurs assuré M. Armand, interrogé sur l’alourdissement par l’Assemblée nationale des impôts des entreprises.
Il a espéré que le débat au Sénat qui va suivre se ferait « dans des conditions plus proches de ce que vivent les entreprises ».
Il a aussi évoqué « une alliance entre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national » apparue selon lui lors des débats. « C’est assez nouveau parce que le RN se disait plutôt libéral, mais on constate que sur les sujets d’impôts des entreprises, il rejoint l’extrême gauche », a-t-il dit.
Invité à commenter « les mots et les actes » du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, M. Armand a souligné « qu’avec d’autres membres du gouvernement (de coalition, NDLR), nous avons une sensibilité qui est différente ».
« C’est nouveau et on apprend », a-t-il ajouté, mais « ce qu’on peut partager, quelle que soit notre sensibilité politique, c’est le besoin d’autorité ».

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