Inspiré par son « jumeau » Poutine, Xi Jinping va envahir Taïwan, avertit Donald Trump

Par Frank Fang
25 février 2022 14:58 Mis à jour: 25 février 2022 18:51

Après avoir vu les troupes russes s’installer en Ukraine, le régime chinois va envahir Taïwan, avertit l’ancien président Donald Trump.

Une telle invasion contre l’île autonome de Taïwan va se produire parce que le secrétaire du Parti Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine sont comme des « jumeaux », a déclaré Trump lors d’une interview sur The Clay Travis and Buck Sexton Show le 22 février.

« La Chine va suivre », a déclaré Donald Trump. « Absolument. Avec moi, ils ne l’auraient pas fait. »

« Ils ont attendu la fin des Jeux olympiques. Maintenant, les Jeux olympiques sont terminés, et il n’y a qu’à regarder le chronomètre, n’est‑ce pas ? Non, il veut cela tout comme … Ils fonctionnent presque comme des jumeaux ici. »

« Parce qu’il y en a un qui veut Taïwan, je pense, aussi frénétiquement », a ajouté Donald Trump. « Quelqu’un a posé la question : ‘Lequel des deux est le plus motivé ?’ Je pense que c’est équivalent. »

Donald Trump estime que ni Poutine ni Xi Jinping n’auraient fait un geste s’il était président.

« Poutine ne l’aurait jamais fait, et Xi Jinping ne l’aurait jamais fait. »

Poutine et Xi Jinping se sont rencontrés en Chine au début du mois. À l’issue de leur rencontre, ils ont publié une longue déclaration, affirmant que les deux nations voisines entretiennent des liens solides, qu’il n’y a « aucune limite » dans leur partenariat, « aucun domaine de coopération ne sera ‘prohibé' ».

Xi Jinping, qui devrait obtenir un troisième mandat (un précédent pour le Parti) lors du XXe congrès national du PCC dans le courant de l’année, a promis en octobre que la « réunification » de Taïwan avec la Chine sera « définitivement réalisée ».

Le 23 février, à la suite d’une réunion de haut niveau sur la sécurité nationale consacrée à l’évolution de la situation en Ukraine, la présidente de Taïwan, Tsai Ing‑wen, a ordonné aux agences de sécurité nationale et aux forces militaires de l’île de « redoubler d’efforts pour surveiller et fournir une alerte rapide en cas d’évolution militaire dans le détroit de Taïwan et dans les régions avoisinantes ».

L’île est séparée de la Chine par le détroit de Taïwan, d’environ 130 km de large en son point le plus étroit.

Le régime chinois considère Taïwan comme une partie de son territoire, et l’île doit être unie au continent, par la force si nécessaire. Pour l’heure, les Taïwanais élisent leurs propres représentants gouvernementaux dans le cadre d’élections démocratiques, et de facto Taïwan est un pays indépendant.

Le député Michael McCaul (Parti républicain du Texas) a également établi un lien entre l’Ukraine et Taïwan, lors d’un entretien avec ABC au début du mois.

« Xi Jinping observe ce qui se passe [en Ukraine], nos adversaires observent », a expliqué M. McCaul. « Si Poutine peut entrer en Ukraine sans résistance, il est certain que Xi Jinping prendra Taïwan. Il l’a toujours souhaité. »

À la lumière de ses ambitions concernant Taïwan et plus largement la région Asie‑Pacifique, Pékin s’empresse de moderniser son armée. Un rapport du Pentagone datant de 2021 estime que le régime pourrait disposer de 700 têtes nucléaires d’ici 2027, un millier d’ici 2030.

Le rapport fait état de différentes actions militaires que le régime chinois pourrait déployer contre Taïwan, notamment des blocus aériens et maritimes, des frappes aériennes de précision et une invasion amphibie à grande échelle.

Ces dernières années, Taïwan a fait les frais d’un harcèlement militaire chinois continu, des avions militaires pénétrant régulièrement dans la zone d’identification de défense aérienne (ZIDA) de l’île. Selon le ministère de la Défense de Taïwan, la dernière incursion a eu lieu le 23 février, lorsque deux jets militaires J‑16 ont pénétré dans la zone d’identification aérienne du sud‑ouest de l’île, ce qui a incité l’île à réagir en déployant ses avions militaires et ses systèmes de missiles de défense aérienne.

Une enquête récente menée par la Taiwanese Public Opinion Foundation a révélé que la plupart des Taïwanais ne pensent pas que l’invasion de l’Ukraine par la Russie incitera Pékin à attaquer l’île autonome. Le sondage a été réalisé avant l’invasion, auprès de 1 079 personnes pendant deux jours, jusqu’au 15 février.

Le sondage a révélé que 62,9 % des personnes interrogées ont déclaré qu’il était soit improbable soit impossible que la Chine attaque Taïwan. En revanche, 26,6 % des personnes interrogées ont estimé qu’il était très probable ou assez probable que la Chine attaque l’île après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le 24 février, M. Poutine a annoncé son « opération militaire spéciale » en Ukraine. Peu après, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en place la loi martiale et a déclaré que la Russie avait mené des frappes sur les infrastructures militaires et les gardes‑frontières de l’Ukraine.

L’agression russe a immédiatement suscité les critiques de la représentante Ashley Hinson (Parti républicain de l’Iowa) dans un post Twitter : « Je condamne fermement l’attaque militaire injustifiée de Poutine contre l’Ukraine. Les Américains se tiennent aux côtés du peuple ukrainien qui mérite la liberté et la paix. »

« Le monde nous observe. Nous devons nous assurer que nos alliés, comme Taïwan, savent qu’ils peuvent compter sur les États‑Unis », a ajouté Mme Hinson.

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