La Chine autorise la visite d’un médecin suédois à l’éditeur Gui Minhai

Des pancartes montrant le libraire Lee Bo et son associé Gui Minhai ils ont été vues par des membres de la fête civique devant le bureau de liaison en Chine à Hong Kong le 19 janvier 2016. Depuis plus de nouvelles. Photo PHILIPPE LOPEZ / AFP / Getty Images.
La Chine a autorisé lundi l’examen par un médecin suédois du libraire et éditeur suédois d’origine chinoise Gui Minhai, arrêté au début de l’année pendant qu’il voyageait avec des diplomates de son pays, a annoncé la ministre suédoise des Affaires étrangères. « Le lundi 13 août, le personnel médical suédois a pu rendre visite au citoyen suédois arrêté Gui Minhai. C’est une bonne chose », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Margot Wallström, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Gui Minhai arrêté dans un train
Gui Minhai, 54 ans, qui commercialisait à Hong Kong des ouvrages ridiculisant le régime communiste, s’est fait arrêter le 20 janvier dans un train entre Ningbo (est) et Pékin, où il avait un rendez-vous médical. Il souhaitait consulter un spécialiste suédois, craignant d’être atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.
Mme Wallström, qui n’a fourni aucun élément quant à son état de santé, ni sur la visite médicale, a réitéré sa demande de libération par les autorités chinoises. « Gui Minhai doit être libéré et être autorisé à rejoindre sa famille », a-t-elle déclaré, ajoutant que la Suède poursuivait son « travail intensif » et que la visite médicale serait « suivie de différentes manières ».
Gui Minhai était alors assigné à résidence dans la ville de Ningbo
En 2015, comme quatre autres employés, M. Gui s’était déjà volatilisé : il avait disparu au cours de vacances en Thaïlande, avant de refaire surface dans un centre de détention chinois et d’« avouer » son implication dans un accident de la route plusieurs années auparavant.
Les autorités chinoises ont assuré qu’elles l’avaient relâché en octobre 2017. Mais selon sa fille, Angela Gui, interrogée par l’AFP, Gui Minhai était alors assigné à résidence dans la ville de Ningbo, où vivent encore certains de ses proches.
Après sa deuxième disparition, M. Gui est apparu dans une interview vidéo en février, entouré de deux policiers chinois, reconnaissant ses méfaits et accusant son propre pays d’adoption la Suède de le manipuler comme « un pion » une version que mettent en doute ses proches.
DC avec AFP
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