Voilà des semaines que s’est engagée une course pour tous les candidats à la présidentielle. Celle du soutien des élus pour obtenir les 500 « présentations » ou parrainages.
Depuis des mois je suis convaincu que seuls les élus locaux peuvent changer la donne d’une histoire collective hélas conditionnée par les choix des médias et par les sondages.
J’ai personnellement échangé avec des dizaines de maires pour les décider à parrainer un candidat et ma déception est très grande.
Pour cette élection, sur les 42 000 élus qui peuvent présenter un candidat, moins de 25% d’entre eux le feront, soit moins de 10 000, ce qui est une nette baisse en comparaison des élections précédentes. Pourquoi ?
Parce que les parrainages sont rendus publics et exposent les maires à des réactions négatives de leur électorat et des présidents de communautés de communes ou de départements qui pèsent beaucoup dans le financement des projets des mairies.
Tous ceux avec lesquels j’ai échangé revendiquent une « neutralité » dans cette séquence éminemment importante pour la démocratie. Ils évoquent les risques pour eux et leur commune.
Je comprends ces arguments, mais lorsqu’on s’engage dans la vie politique locale on prend le risque de s’exposer, sinon on se tient à l’écart de la vie publique. Et lorsqu’on a la possibilité de permettre aux Français de connaître autre chose que la politique politicienne que l’on critique à longueur d’année, on ne peut pas se réfugier derrière des prétextes dignes de fonctionnaires enfermés dans leur devoir de réserve.
La politique est un engagement et je sens dans les propos exprimés ou sous-jacents des élus un désengagement qui me paraît incompatible avec le rôle que doivent tenir ceux à qui les Français ont confié leur quotidien.
Mesdames et messieurs les maires, votre devoir est de parrainer quelqu’un, qui que ce soit, en fonction de ce que vous pensez bon pour la France. Naturellement, je vous engage à le faire pour Rafik Smati dont je connais le programme puisque j’y ai beaucoup contribué, mais l’enjeu est trop important pour rester « neutres ».
Et vous, qui me lisez régulièrement, même si vous ne partagez pas mes choix, ce que je respecte, dites à vos maires et élus départementaux et régionaux qu’ils ne peuvent pas rester à l’écart de ce moment essentiel de la vie de notre pays.
Et sachez que si vous nous faites confiance, le retour à la non-publication des parrainages sera notre première décision.
C’est l’avenir de notre pays qui se joue et il nécessite un minimum de courage et d’audace.
Si on ne se mobilise pas dans des moments aussi importants, on n’est plus moralement autorisé à critiquer le système. C’est une question de cohérence.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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