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Paris et Berlin dénoncent les arrestations d’opposants samedi à Moscou

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Moscou. Les forces de l'ordre arrêtent un participant à un rassemblement non autorisé qui est le dernier d'une série de manifestations après que les autorités ont refusé de laisser les candidats populaires de l'opposition se présenter aux élections municipales du mois prochain.

Photo: : ALEXANDER NEMENOV/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

À Moscou, samedi dernier, 828 personnes ont été interpellées lors d’une manifestation non autorisée, qui réclamait l’ouverture des élections locales du 8 septembre à Moscou aux candidats de l’opposition. L’Allemagne et la France dénoncent la violence des évènements et demandent la libération des détenus.
La France et l’Allemagne ont dénoncé dimanche les arrestations de manifestants de l’opposition à Moscou et l’usage, jugé disproportionné, de la force pour réprimer ce mouvement, et appellent Moscou à libérer les personnes détenues.
Dans un communiqué, le ministère français des affaires étrangères « condamne les interpellations »,  ainsi que « l’usage manifestement excessif de la force qui les a entourées ».
Paris « rappelle son attachement à la liberté d’expression dans toutes ses composantes, y compris celle de manifester pacifiquement et de participer à des élections libres et transparentes ».

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Le ministère qualifie de « pacifiques » les manifestations organisées samedi dans la capitale russe et dans d’autres villes du pays.
Il « appelle la Russie à libérer sans délai les personnes incarcérées ces derniers jours et à se conformer aux engagements auxquels elle a souscrit en tant que membre de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l’Europe ».
De son côté, le gouvernement allemand a estimé que la Russie avait « violé » ses « obligations internationales » pour des « élections libres et équitables », en raison de l’arrestation de plus de 800 manifestants samedi à Moscou.
Ces arrestations étaient « disproportionnées, vu la nature pacifique des protestations contre l’exclusion de candidats indépendants » pour les élections municipales à Moscou le mois prochain, souligne un communiqué officiel.

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Berlin condamne « les ingérences répétées dans le droit garanti aux rassemblement pacifiques et à la liberté d’expression », qui « violent les obligations internationales de la Russie et remettent fortement en question le droit à des élections libres et équitables ».
L’Allemagne appelle la Russie à « protéger efficacement les droits fondamentaux de ses citoyens » et demande « la libération rapide de tous les manifestants pacifiques ».
Lundi dernier, Berlin avait déjà appelé Moscou à libérer 1 400 manifestants arrêtés au cours d’une manifestation le weekend précédent.

(Photo : Vasily MAXIMOV / AFP)

 

Des policiers arrêtent des femmes lors d’un rassemblement non autorisé demandant des élections équitables sur la place Pushkinskaïa à Moscou. (Photo : ALEXANDER NEMENOV/AFP/Getty Images)

Selon l’ONG russe OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations, et la police, 828 personnes ont été interpellées samedi à Moscou lors de cette manifestation non autorisée, qui réclamait l’ouverture des élections locales du 8 septembre à Moscou aux candidats de l’opposition.
Les autorités russes ont aussi accentué leur pression sur l’opposition en lançant une enquête pour « blanchiment » contre l’organisation de l’opposant Alexéi Navalny, le Fonds de lutte contre la corruption. M. Navalny purge actuellement une peine de 30 jours de prison.
La dernière opposante d’envergure encore en liberté, Lioubov Sobol, une avocate de 31 ans, a été interpellée samedi quelques minutes avant le début de la manifestation.