La France s’oppose également à l’accusation de génocide contre Israël, actuellement devant la CIJ

Par Vincent Solacroup
17 janvier 2024 18:25 Mis à jour: 17 janvier 2024 22:08

 En fin de semaine dernière, l’Afrique du Sud a porté plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), un organe des Nations unis, qu’elle accuse de génocide à Gaza. La France rejoint le concert des nations qui se sont opposées à cette accusation.

La France s’est refusée mercredi à soutenir les accusations de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, portées par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), dénonçant le franchissement d’un « seuil moral ». « Accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral. On ne peut exploiter la notion de génocide à des fins politiques », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, au cours des questions au gouvernement de l’Assemblée nationale.

Une audience se déroule depuis le 11 janvier devant la plus haute juridiction des Nations unies, dont le siège est à La Haye, que Pretoria a saisie le mois dernier, arguant qu’Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l’Holocauste. L’Afrique du Sud souhaite que les juges enjoignent à Israël d’arrêter « immédiatement » la campagne militaire déclenchée dans la bande de Gaza après l’attaque sans précédent de l’organisation terroriste Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait environ 1140 morts, selon un comptage de l’AFP à partir du bilan israélien. En représailles, Israël a juré d’« anéantir » le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza et lancé une offensive dans ce territoire palestinien.

« Les mots ont un sens »

« Nous disons fermement aux Israéliens : “le respect du droit s’impose à tous, les frappes systématiques à Gaza doivent cesser”, mais les mots ont un sens », a ajouté M. Séjourné.

Vendredi, le gouvernement allemand avait aussi rejeté l’accusation de « génocide », portée contre Israël, y voyant le risque d’une « instrumentalisation politique » du droit et estimant qu’elle était « dénuée de tout fondement ».

Les États-Unis ont également jugé « sans fondement » la démarche devant la CIJ alors que le Canada ne l’a pas explicitement condamnée. « Le soutien indéfectible du Canada au droit international et à la Cour internationale de justice ne signifie pas que nous acceptons les prémisses de l’affaire portée devant la Cour par l’Afrique du Sud » a écrit la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué. Néanmoins, « il faut des preuves irréfutables » pour qu’un pays soit accusé d’« actes de génocide » et qu’Israël avait « le droit de se défendre contre les attaques terroristes » en « respectant le droit humanitaire international », a-t-elle précisé.

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