Le Brésil renforce sa présence militaire à la frontière avec le Guyana et le Venezuela

Par Epoch Times avec AFP
6 décembre 2023 19:50 Mis à jour: 7 décembre 2023 00:16

L’armée brésilienne a annoncé mercredi un renforcement de sa présence à la frontière avec le Guyana et le Venezuela, en raison de la tension entre ses deux voisins, engagés dans une dispute territoriale.

La tension est encore montée d’un cran entre le Guyana et le Venezuela depuis que Caracas a organisé dimanche un référendum sur l’Essequibo, région sous administration guyanienne et riche en pétrole, une crise à sa frontière nord que le géant brésilien suit de près.

L’armée brésilienne « a assuré, à travers son système de renseignements et d’alerte, une surveillance constante (…) pour garantir l’inviolabilité de nos frontières », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

« Un renfort en troupes et en équipement »

Elle a évoqué « un renfort en troupes et en équipement » dans les villes de Pacaraima et Boa Vista, dans l’Etat brésilien de Roraima (nord), frontalier du Guyana et du Venezuela. Elle a ajouté qu’une brigade d’infanterie stationnée dans la région et comptant environ 2.000 soldats avait « intensifié son action de présence » à des fins de « surveillance et protection du territoire national ».

Ces décisions vont se traduire par « une augmentation du nombre de militaires dans la zone, en plus de véhicules blindés » qui seront envoyés depuis le sud et le centre du pays. Ces véhicules blindés doivent mettre une vingtaine de jours pour rejoindre la ville de Boa Vista, selon l’armée de Brasilia.

« Actuellement, du côté brésilien, l’activité à la frontière est normale », a-t-elle souligné.

Un vieux litige frontalier

Selon les chiffres officiels, quelque 10,4 millions d’électeurs vénézuéliens ont participé au référendum de dimanche et 95% se sont dits favorables à l’intégration de l’Essequibo à leur pays.

Invoquant une « victoire » dans ce vieux litige frontalier, le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné l’octroi de licences pétrolières dans l’Essequibo, des déclarations qualifiées mardi soir par son homologue guyanien Irfaan Ali de « menace directe ».

Les ministres des Affaires étrangères du Venezuela et du Guyana se sont parlé au téléphone mercredi, a annoncé le ministère vénézuélien dans un communiqué.

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