Le cardinal Sarah sur l’immigration : « Ceux que vous accueillez doivent s’intégrer à votre culture »

28 mars 2019 22:08 Mis à jour: 28 mars 2019 22:08

Interrogé par les journalistes de L’Incorrect à l’occasion de la sortie de son nouveau livre Le soir approche déjà et le jour baisse, le cardinal Robert Sarah est revenu sur différents sujets d’actualité et notamment l’immigration extra-européenne.

Dans un entretien de 4 pages à paraître le 3 avril dans le dix-neuvième numéro du mensuel L’Incorrect, le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, est revenu sur les thèmes abordés dans son livre d’entretiens avec Nicolas Diat paru le 20 mars aux éditions Fayard.

L’occasion pour l’ancien archevêque de Conakry, en Guinée, d’inviter les fidèles à une véritable résistance spirituelle, mais aussi d’exhorter l’Église à redonner au Christ la place centrale qu’il mérite.

Réputé pour son franc-parler, celui qui n’a pas hésité à tenir tête au régime marxiste de Sékou Touré, premier président de la Guinée, pendant ses jeunes années a également profité de l’entretien accordé à nos confrères de L’Incorrect pour mettre les Européens en garde contre les abus liés à l’immigration.

« Des trafics humains qui ressemblent à un nouvel esclavage »

Si Robert Sarah s’est dit « scandalisé par tous ces hommes qui meurent en mer, par les trafics humains, par les réseaux mafieux, [et] par l’esclavage organisé », il affirme néanmoins rester « perplexe devant ces gens qui émigrent sans papier, sans projet, sans famille ».

Et le cardinal de s’interroger sur les motivations des Africains qui émigrent en Europe. « Ils pensent trouver ici le paradis terrestre ? Il n’est pas en Occident ! S’il faut les aider, je pense que c’est sur place, dans leurs villages, dans leurs ethnies », ajoute le natif d’Ourouss – village du nord de la Guiné situé en pays Coniagui.

« On ne peut cautionner ces déséquilibres économiques et ces drames humains. Vous ne pouvez pas accueillir tous les migrants du monde. Accueillir, ce n’est pas seulement laisser entrer les gens chez soi, c’est leur donner du travail. Vous en avez ? Non. Leur donner un logement. Vous en avez ? Non. Les parquer dans un endroit indécent, sans dignité, sans travail, ce n’est pas ce que j’appelle accueillir les gens. Cela ressemble plus à une organisation mafieuse ! L’Église ne peut pas coopérer à des trafics humains qui ressemblent à un nouvel esclavage », renchérit celui qui fut le plus jeune évêque du monde au moment de sa nomination en 1979 par Jean-Paul II, à l’âge de 34 ans.

Selon l’ancien curé de Boké, l’immigration massive des jeunes Africains vers l’Europe « est un nouvel esclavage que l’on organise parce que l’on a besoin de travailleurs ». « Toutes ces personnes qui viennent ici en croyant trouver une vie rêvée. Quel mensonge ! Quel cynisme ! »

« Ce que je trouve également scandaleux, c’est que l’on utilise la parole de Dieu pour justifier cela. […] Un pays est un grand trésor, c’est là que nous sommes nés, c’est là où sont enterrés nos ancêtres », poursuit le prélat.

« Ceux que vous accueillez doivent s’intégrer à votre culture »

Manifestement inquiet pour l’avenir des Européens, Robert Sarah a tenu à leur adresser une mise en garde :

« J’ai peur que le déséquilibre démographique engendré par ces vagues migratoires vous fasse perdre votre identité et ce qui fait votre spécificité. L’Europe a une mission spéciale que Dieu lui a donnée : c’est par vous que nous avons connu l’Évangile, que nous avons connu les valeurs de la famille, la dignité de la personne, et la liberté. Si vous renoncez à votre identité, si vous êtes noyés par une population qui ne partage pas votre culture, vos valeurs chrétiennes et votre identité risquent de disparaître. »

« Vous avez été façonnés par le christianisme, tout est chrétien en Europe. Pourquoi nier cela ? Aucun musulman ne nie son identité. Si vous ne retrouvez pas ce que vous êtes, vous disparaitrez. […] Il ne faut pas nier ce que vous êtes, ceux que vous accueillez doivent s’intégrer à votre culture », conclut le cardinal Sarah.

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