Le gouvernement Biden maintient l’exigence qu’Ankara renonce aux missiles russes

Par Epoch Times avec AFP
6 février 2021 07:56 Mis à jour: 6 février 2021 07:57

Le gouvernement de Joe Biden veut que la Turquie renonce aux missiles russes S-400, maintenant ainsi la position de l’administration Trump qui avait exclu Ankara du juteux programme de fabrication de l’avion furtif F-35.

« Notre position n’a pas changé », a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, John Kirby. « Nous appelons la Turquie à renoncer au système S-400 ».

En réaction à la livraison en 2019 à la Turquie de la première batterie du système de défense antiaérienne russe S-400, les Etats-Unis ont exclu Ankara du programme de fabrication de l’avion furtif F-35, faisant valoir que les missiles russes pourraient en percer les secrets technologiques et étaient incompatibles avec les dispositifs de l’Otan.

« La Turquie est un allié de longue date et un membre estimé de l’Otan, mais sa décision d’acheter des S-400 est incompatible avec ses engagements d’allié des Etats-Unis et de l’Otan », a ajouté le porte-parole au cours d’un point presse.

« La Turquie a eu de multiples occasions ces dix dernières années d’acheter le système de défense Patriot aux États-Unis, mais elle a préféré acheter les S-400, qui donnent à la Russie revenus, accès et influence », a-t-il noté.

Outre l’exclusion de la Turquie du programme F-35, Washington a interdit en décembre l’attribution de tout permis d’exportation d’armes au SSB, l’agence gouvernementale turque en charge des achats militaires, pour punir Ankara de l’acquisition des missiles russes.

– Un avion de chasse furtif F-35B américain atterrissant. Photo JIJI PRESS / AFP via Getty Images.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a émis en janvier l’espoir de parvenir avec l’administration de Joe Biden à un compromis permettant la réintégration d’Ankara au programme de l’avion de combat F-35, mais les contacts entre la nouvelle administration américaine et la Turquie ont été limités.

Si Ankara a fait savoir mardi que le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin et le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan avaient exprimé lors d’un entretien téléphonique « la volonté d’établir des relations fortes, durables et constructives entre les deux pays dans la période qui s’ouvre », M. Biden n’avait pas encore eu vendredi d’échange téléphonique avec M. Erdogan.

 

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