Le parquet conteste au Dr Frédéric Péchier la possibilité d’exercer la médecine

Par Epoch Times avec AFP
13 janvier 2023 07:13 Mis à jour: 13 janvier 2023 09:23

Jeudi 12 janvier, le procureur de la République de Besançon a annoncé qu’il allait contester la possibilité d’exercer à nouveau la médecine accordée au Dr Frédéric Péchier, anesthésiste mis en examen pour 24 empoisonnements de patients et soupçonné de 8 autres.

« Je vais saisir le magistrat instructeur d’un alourdissement du contrôle judiciaire », a annoncé lors d’une conférence de presse Étienne Manteaux, estimant qu’il n’était à ses yeux « pas un seul instant envisageable » que Frédéric Péchier, certes « présumé innocent » mais mis en examen, « soit autorisé à exercer la profession de médecin ».

Le procureur s’exprimait au lendemain d’une décision de la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Besançon validant la possibilité pour Frédéric Péchier de retravailler en tant que médecin, excluant cependant sa spécialité, l’anesthésie.

C’est toutefois le Conseil de l’ordre des médecins qui dira in fine s’il peut ou non exercer de nouveau, a précisé la chambre de l’instruction, qui a également allégé son contrôle judiciaire, autorisant notamment le Dr Péchier à revenir dans le Doubs, où résident ses enfants. Il doit en revanche conserver son domicile principal dans la Vienne, où il vit chez ses parents.

24 cas d’empoisonnement

Selon M. Manteaux, l’arrêt rendu mercredi constitue une « lecture stricte » et une clarification des « termes utilisés par le juge des libertés et de la détention » (JLD) qui avait laissé M. Péchier libre sous contrôle judiciaire en lui interdisant « d’exercer la profession de médecin-anesthésiste ».

Une formulation qui avait depuis été entendue par « tout le monde » comme « une interdiction générale d’exercer la profession de médecin », notamment par le suspect et ses conseils qui avaient donc saisi la chambre de l’instruction pour pouvoir de nouveau exercer la médecine.

Frédéric Péchier, 50 ans, est soupçonné d’avoir pollué les poches de perfusion de patients pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit.

Il est mis en examen pour 24 cas d’empoisonnement, dont neuf mortels. Depuis septembre, il est en outre soupçonné de huit nouveaux cas d’empoisonnements potentiels de patients, dont quatre mortels. Le praticien clame son innocence depuis le début de l’affaire.

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