Les dirigeants du monde entier choqués et dépités face à l’effondrement de l’Afghanistan

Par Jack Phillips
17 août 2021 21:17 Mis à jour: 18 août 2021 07:09

Les dirigeants du monde entier ont exprimé leur stupeur et leur désarroi après la prise de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, par les talibans, dont la progression rapide a pris les États-Unis au dépourvu alors qu’ils se retiraient du pays.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié la prise de pouvoir par les talibans d’« extrêmement difficile », notant qu’il est « très important que l’Occident travaille collectivement à la mise en place de ce nouveau gouvernement, qu’il soit formé par les talibans ou par quiconque. » Il a ajouté que « personne ne veut que l’Afghanistan, une fois de plus, devienne un terreau fertile pour le terrorisme. »

Boris Johnson a noté qu’il était « juste de dire » que la décision de la Maison Blanche de se retirer « a accéléré les choses, mais cela a été, à bien des égards, la chronique d’un événement prévisible. »

Le 15 août, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les talibans à « faire preuve de la plus grande retenue » en Afghanistan, quelques heures à peine après l’entrée de ce groupe dans Kaboul, puis dans le palais présidentiel.

Antonio Guterres « est particulièrement préoccupé par l’avenir des femmes et des filles, dont les droits durement acquis doivent être protégés », selon un communiqué de l’ONU.

Au cours du week-end, le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré qu’il se réunirait le 16 août pour discuter de la situation en Afghanistan.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi di Maio, a déclaré au journal Corriere della Sera le 15 août qu’il n’y aurait pas d’incursion militaire en Afghanistan.

« Il est certain que l’Occident a commis des erreurs et qu’il est correct de l’admettre », a déclaré M. di Maio au journal.

Des Afghans se pressent sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul le 16 août 2021 pour fuir le pays alors que les talibans contrôlent l’Afghanistan. Photo de -/AFP via Getty Images.

Dans des commentaires publics faits le 15 août, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a également exprimé sa déception.

« Nous avons constamment suivi l’évolution rapide de la situation », a déclaré M. Trudeau. « Nous avons le cœur brisé par la situation dans laquelle le peuple afghan se trouve aujourd’hui. »

Le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré que le gouvernement s’efforcerait d’évacuer les personnes se trouvant encore en Afghanistan, notamment celles qui ont participé à l’effort australien dans le pays.

« Notre objectif est maintenant de veiller à ce que nous continuions à soutenir ceux qui nous ont aidés et à faire en sorte que 400 personnes ont déjà été ramenées en Australie, car nous y avons travaillé assez rapidement ces derniers mois alors que la situation continue de se détériorer », a déclaré M. Morrison. « Nous allons continuer à redoubler d’efforts à cet égard avec nos partenaires. »

Le 16 août, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré aux journalistes que le gouvernement allemand doit évacuer d’urgence d’Afghanistan jusqu’à 10 000 personnes. Parmi elles figurent des traducteurs, des militants des droits de l’homme et des avocats afghans.

« Nous sommes témoins de ces temps difficiles », a déclaré Mme Merkel. « Nous devons maintenant nous concentrer sur cette mission de secours. »

Le président Joe Biden, qui a annoncé le mois dernier que les États-Unis se retireraient de ce pays après 20 ans de présence, n’a pas prononcé d’allocutions télévisées ces derniers jours. La semaine dernière, la Maison-Blanche a publié un communiqué dans lequel elle reprochait en partie à l’ancien président Donald Trump d’avoir tenté de négocier avec les talibans pour se retirer d’Afghanistan.

Aux États-Unis, les législateurs républicains et même certains démocrates ont vivement critiqué la Maison Blanche quant à la gestion de la situation, comparant le retrait à la chute de Saïgon en 1975, qui a marqué la fin de la guerre du Vietnam.

La Maison Blanche n’a pas précisé si Joe Biden allait faire une autre déclaration sur la détérioration de la situation.

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