Les employés du parc déblayent la neige pour qu’un veuf âgé puisse visiter le banc commémoratif de son épouse pendant l’hiver

Par Louise Bevan
13 décembre 2019 18:31 Mis à jour: 13 décembre 2019 18:31

Le veuf Bud Caldwell de la ville Fond du Lac, au Wisconsin, avait vécu près de 56 ans avec son épouse bien-aimée, Elizabeth « Betty » Caldwell.

Bud Caldwell était si fidèle à la mémoire de sa défunte épouse qu’il lui a acheté et dédié un banc à son nom lorsqu’elle est décédée en 2013.

M. Caldwell se rendait en voiture à Lakeside Park tous les jours, beau temps, mauvais temps, pour parler avec son épouse et laisser des témoignages de son amour, et ce, jusqu’au jour où il s’est retrouvé incapable d’aller jusqu’au banc de Betty.

Selon WDJT, M. Caldwell a confié que ces doux moments passés avec sa défunte épouse étaient la meilleure partie de sa journée. Les chansons préférées du couple étaient Pennies from Heaven de Bing Crosby des années 1930 et Daisy a Day de Jud Strunk. C’est pourquoi M. Caldwell s’assurait de laisser un sou et une marguerite à Betty sur son banc chaque fois qu’il lui rendait visite.

M. Caldwell a maintenu cette routine pendant deux ans. Il ignorait qu’on le regardait.

Au début de 2015, M. Caldwell est arrivé à Lakeside Park pour découvrir que le banc de Betty n’était pas accessible à la suite de fortes chutes de neige qui avaient entraîné la formation d’un amas de neige qui bloquait le chemin à l’homme âgé.

WDJT a rapporté que M. Caldwell, alors âgé de 82 ans, avait glissé et était tombé dans la neige l’année précédente alors qu’il tentait d’accéder au banc commémoratif. Par mesure de prudence, M. Caldwell est donc resté dans sa voiture et a eu sa conversation habituelle avec sa bien-aimée Betty sur le parking.

Deux employés de Lakeside Park, qui s’étaient familiarisés avec la routine du veuf, ont été alertés par son absence ce jour-là. Jerrod Ebert et Kevin Schultz ont remarqué que M. Caldwell était assis dans sa voiture, ils ont compris ce qui se passait et ils ont su exactement ce qu’ils devaient faire.

« Nous devons nous assurer qu’il puisse se rendre à son banc et parler à sa femme », a dit M. Ebert à son collègue.

Les deux hommes ont pelleté un chemin menant au banc de Betty. Ils ont rapidement dégagé une piste pour que M. Caldwell puisse rejoindre sa bien-aimée et compléter son rituel quotidien. M. Caldwell était ému par la gentillesse impromptue des employés du parc.

« Mes genoux en tremblaient », a admis M. Caldwell lors d’une interview accordée à CBS Evening News. « C’était totalement inattendu. »

M. Ebert et M. Schultz étaient également émus. Les deux hommes ont juré de garder le chemin du banc commémoratif de Betty dégagé pour M. Caldwell pendant tout l’hiver.

« Pour la plupart des gens, c’est un chemin qui ne mène nulle part », explique M. Ebert à CBS. « C’est un chemin vers quelque part pour une personne. Ça nous a un peu surpris tous les deux, en pensant que sa dévotion est si forte qu’il vient même quand il ne peut pas aller jusqu’au banc. »

« Une certaine intuition, qu’elle soit divine ou non, nous dit que c’est pour cela que nous sommes ici. Pour nous entraider », a dit M. Ebert.

M. Caldwell s’approche du banc de Betty, dépose une marguerite blanche et parle à sa bien-aimée. « À demain, mon chou. Je t’aime », dit M. Caldwell. « Je t’ai toujours aimée, je t’aimerai toujours. »

Cette histoire d’amour du Fond du Lac illustre que l’amour véritable est une force puissante. Cependant, parfois, il se peut que l’aide d’une pelle à neige et de quelques bons samaritains soit nécessaire.

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