Les faits ne justifient pas un renforcement des mesures anti-Covid déclare un ministre britannique

Par Lily Zhou
29 décembre 2021 13:42 Mis à jour: 29 décembre 2021 14:47

Face à la situation actuelle, il n’y a pas lieu d’imposer de nouvelles restrictions concernant le virus PCC en Angleterre, a déclaré mardi le ministre de l’Environnement.

George Eustice a reconnu que les taux d’infection dus au nouveau variant Omicron étaient en hausse. Cependant, selon lui, il existe des preuves qu’Omicron entraîne un nombre d’admissions à l’hôpital inférieur aux vagues précédentes.

« D’après ce que nous savons en Afrique du Sud, les hospitalisations sont moins nombreuses et le nombre de jours d’hospitalisation, s’il y en a, est également inférieur à celui des variants précédents », a-t-il expliqué à l’émission Today sur la radio 4 de la BBC.

« Pour le moment, nous ne pensons pas que la situation nécessite de nouvelles mesures en plus de celles qui sont en place », a-t-il avoué en ajoutant que le cabinet « surveillera cela de près ».

« S’il s’avère que nous commençons à voir une forte augmentation des hospitalisations, nous devrons alors agir davantage. »

Le Premier ministre Boris Johnson et le ministre de la Santé Sajid Javid ont confirmé lundi qu’aucune autre restriction ne serait imposée, du moins avant le Nouvel An.

La décision a été accueillie par l’industrie hôtelière en Angleterre comme une « corde de sauvetage » pour ce secteur durement touché, alors que ses homologues en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord sont soumis à des restrictions strictes depuis dimanche ou lundi.

William Lees-Jones, un patron d’hôtellerie a récemment fait savoir sur Twitter que les premiers ministres d’Écosse et du Pays de Galles, Nicola Sturgeon et Mark Drakeford, étaient « interdits à vie » de sa chaîne de pubs JW Lees Brewery. Il a ajouté mardi être « impatient que les pubs soient ouverts pour le soir du Nouvel An en Angleterre sans autres restrictions ».

Des habitants font du shopping sur le pont Waverley à Édimbourg, en Écosse, le 18 décembre 2021. (Jeff J Mitchell/Getty Images)

Selon le Dr Sarah Pitt, maître de conférences spécialisée en virologie à l’Université de Brighton, il n’est pas logique d’avoir des restrictions différentes en matière de virus PCC (virus du Parti communiste chinois) dans les quatre nations.

« Si les gens ne peuvent pas se rendre à une fête du Nouvel An au Pays de Galles ou en Écosse, ils franchiront les frontières de l’Angleterre, n’est-ce pas ? Ils risquent ainsi d’attraper le virus et de le propager… puis de le ramener chez eux », a prévenu Mme Pitt à la radio LBC, ajoutant qu’il était logique de « prendre des mesures pour essayer d’arrêter la propagation du virus à ce stade ».

Par contre, selon Paul Hunter, professeur de médecine à l’Université d’East Anglia, l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 semble ralentir depuis quelques jours.

« Les cas augmentent chez les personnes âgées et, bien sûr, chez les personnes de plus de 60 ans. Évidemment, c’est le groupe le plus susceptible d’aller à l’hôpital et les hospitalisations augmentent également, mais jusqu’à présent rien de flagrant, pas de personnes en unité de soins intensifs », a-t-il déclaré lors de l’émission BBC Breakfast, ajoutant que « la chose la plus importante que vous puissiez faire pour vous protéger et protéger votre famille est de faire le rappel », ce qui fait « une grande différence ».

Selon lui, le Covid-19 devra finalement être traité comme un simple rhume et les personnes dont le test est positif pourraient être autorisées à « poursuivre une vie normale ». En nuançant :« Peut-être pas tout de suite. »

« Donc, personnellement, je pense qu’il est peu probable que nous fassions quoi que ce soit tant que nous sommes encore en face d’Omicron, mais une fois que nous aurons passé Pâques, peut-être, alors nous devrions éventuellement commencer à envisager un assouplissement des mesures, en fonction, bien sûr, de ce qu’il en est de la maladie à ce moment-là », a-t-il expliqué.

Le directeur général de NHS Providers, Chris Hopson, écrit dans une série de tweets lundi que s’il est encore trop tôt pour dire comment Omicron a affecté les personnes âgées pendant les fêtes de Noël, les hôpitaux ne signalent pas actuellement « un grand nombre de patients souffrant de graves problèmes respiratoires de type Covid nécessitant des soins intensifs. »

Il a également déclaré que de nombreuses personnes hospitalisées pour le Covid-19 étaient en réalité des « cas fortuits de Covid » – des personnes hospitalisées pour d’autres raisons puis accessoirement testées positives au virus du PCC. De plus, les hôpitaux ne sont pas actuellement débordés malgré l’augmentation des cas de Covid-19. Les hôpitaux britanniques sont saturés pour d’autres facteurs : «  La combinaison actuelle d’une absence de personnel, d’un fonctionnement très intense inhérent aux urgences, des cas de soins planifiés qui ne peuvent plus être retardés et de la prolongation de la campagne de rappel « .

À la question de savoir si les travailleurs de la santé infectés par le virus du PCC pourraient eux aussi reprendre une vie normale, M. Hopson a répondu :« À l’évidence, cela ne s’applique pas et ne devrait pas s’appliquer aux personnes qui travaillent au sein du NHS [le service national de la santé] » où des patients vulnérables sont traités, par contre, c’est « quelque chose que nous devons examiner » pour la population en général.


Rejoignez-nous sur Telegram pour des informations libres et non censurées :
? t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.