Le sénateur Ted Cruz déclare qu’il utilise les Twitter Files comme une «carte routière» dans ses enquêtes sur les autres Big Tech

Par Ryan Morgan
17 février 2023 11:24 Mis à jour: 17 février 2023 20:08

Le sénateur Ted Cruz (Parti républicain‑Texas) a annoncé qu’il utiliserait les Twitter Files comme une « carte routière » pour enquêter sur le biais politique et les manipulations des autres Big tech.

Ted Cruz dirige la commission sénatoriale du commerce, des sciences et des transports. Il a annoncé lancer une « enquête de contrôle » sur les principaux médias sociaux et moteurs de recherche. À cet effet il a adressé une lettre à TikTok, Twitter, Google et Meta (la société mère de Facebook et Instagram).

Il est apparu quelques heures plus tard sur Fox news, interviewé par Sean Hannity. Il a déclaré : « Nous allons utiliser les Twitter Files, nous allons utiliser ce qu’Elon Musk a rendu public comme une carte routière pour explorer Facebook, Google, YouTube, TikTok et toutes les Big Tech qui essaient de faire taire les conservateurs. »

Les Twitter Files, ont été publiés sous forme de threads, à partir de décembre 2022. Il y en a eu une quinzaine en tout. Ils ont rendu publics de nombreux aspects controversés sur la modération de contenu de Twitter.

Ils ont montré la façon dont les responsables de Twitter ont justifié la fermeture du compte de Donald Trump, alors président. Ils ont également montré l’implication du FBI pour étouffer l’article sur l’ordinateur portable de Hunter Biden. Ils ont permis de comprendre comment les responsables de Twitter s’étaient débattus pour réussir à justifier le retrait de cet article, et comment ils avaient finalement réussi à légitimer leurs manœuvres en vertu de la « politique relative aux documents piratés » de la plateforme. Selon cette politique, Twitter ne peut pas donner de crédit à des documents potentiellement piratés.

D’autres Twitter Files ont révélé comment la plateforme utilisait des outils de shadow banning. Le shadow banning consiste à réduire la visibilité de certains utilisateurs à leur insu, à réduire la portée de certains comptes, tweets ou sujets de discussion. Twitter avait créé une liste noire touchant de nombreuses personnalités et comptes politiques conservateurs.

Les derniers Twitter Files, publiés le 29 janvier, révèlent comment les responsables de Twitter assimilaient à tort certains comptes conservateurs au tableau de bord informatisé « Hamilton 68 ».

Hamilton 68, un tableau de bord informatisé conçu pour être utilisé par les journalistes et les universitaires pour « mesurer la désinformation russe », était géré par des agents démocrates, dont John Podesta, président de campagne d’Hillary Clinton, et des personnalités des agences de renseignement telles que la CIA, le FBI.

Officiellement Hamilton 68 contenait une liste de plus de 600 comptes Twitter qui appartenaient à des bots russes. Les Twitter Files ont révélé que les employés de Twitter savaient que la liste contenait des entrées inexactes impliquant les utilisateurs conservateurs de Twitter et les comptes pro‑Trump.

Ted Cruz a récemment passé plus d’une demi‑heure au téléphone avec Elon Musk pour discuter de tout ce qu’il avait découvert en rachetant la plateforme.

Un don politique en nature

Au cours de l’interview sur Fox News, Ted Cruz a indiqué que les actions de censure de Twitter peuvent être considérées comme des dons politiques en nature.

« Lors de l’élection de 2020, les Big Tech se sont toutes mobilisées pour se donner les moyens de battre Donald Trump, pour donner des dons en nature à Joe Biden qui équivaudraient à des milliards de dollars, pour étouffer l’histoire de Hunter Biden même si elle était vraie parce qu’elle nuisait au candidat qu’ils soutenaient », a‑t‑il expliqué.

Selon Ted Cruz, depuis qu’Elon Musk a racheté Twitter et publié les documents internes, il est devenu évident qu’une enquête sur les autres Big Tech s’impose.

« [Twitter en tant que] membre d’un club n’aurait jamais dû admettre quoi que ce soit, la plateforme était censée suivre le mouvement, bras dessus bras dessous, et tout nier, nier, nier. Et maintenant nous avons les preuves, nous avons les courriels et il est clair que lorsque les démocrates ont dit d’avancer, les Big Tech ont répondu ‘jusqu’où ?’. Ils sont au taquet pour suivre les ordres. »

Les décisions de censure politique prises par diverses entreprises technologiques représentent « la plus grande menace pour des élections libres et équitables », a‑t‑il ajouté.

Les démocrates à la défense des Big tech

Des efforts d’enquête similaires sont déjà en cours à la Chambre des représentants, désormais contrôlée par les républicains. La semaine dernière, la commission de surveillance de la Chambre des représentants a interrogé les anciens responsables de Twitter, Vijaya Gadde, James Baker et Yoel Roth, sur leur rôle dans certaines des décisions de modération de contenu mises à jour dans les Twitter Files.

Au cours de cette audition, un membre de la commission Jamie Raskin (Parti démocrate‑Maryland) a déclaré : « Twitter est une société de médias privée. En Amérique, les entreprises de médias privées peuvent décider de ce qu’elles publient et elles peuvent sélectionner le contenu comme elles le souhaitent. »

Jamie Raskin a également noté que les responsables de Twitter avaient déjà admis qu’ils s’étaient trompés en décidant de supprimer les articles sur l’ordinateur portable de Hunter Biden.

« Les théoriciens du complot chevronnés qui font tout un battage et attaquent cette entreprise privée ont déjà obtenu exactement ce qu’ils voulaient – des excuses. Que veulent‑ils de plus et pourquoi le Congrès doit‑il être impliqué dans ces absurdités alors que nous avons un travail sérieux à faire pour le peuple américain ? »

Il a ajouté que les sociétés de médias privées avaient la responsabilité de supprimer le contenu « lorsque le discours est délibérément calculé pour produire une violence imminente et le chaos contre le gouvernement ». Selon lui, la véritable erreur de Twitter n’était pas d’avoir décidé de censurer Trump et d’autres conservateurs, mais davantage son « indifférence délibérée face aux énormes mensonges et incitations [à la violence] de Trump ».

Les démocrates ont insisté sur le fait qu’en contestant les résultats des élections de 2020, Trump faisait de l’incitation à la violence. Ils ont rappelé que le comportement de l’ancien président avait abouti à « l’assaut » du Capitole des États‑Unis le 6 janvier 2021. Les avocats de Trump soutiennent pour sa défense qu’il avait des soupçons réels quant à la crédibilité des résultats, qu’il a toujours utiliser des moyens légaux pour contester les élections et qu’il n’a jamais encouragé la violence du 6 janvier.

Par NTD News

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.