L’individu qui a menacé la maire de Romans-sur-Isère de décapitation sera jugé le 5 février 2024

Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère.
Photo: Crédit photo Olivier CHASSIGNOLE/AFP via Getty Images
Interpellé en Seine-Saint-Denis mercredi 27 décembre, l’individu qui a menacé Marie-Hélène Thoraval de décapitation, sera jugé le 5 février 2024.
Les menaces avaient été proférées quelques jours après la mort du jeune Thomas, 16 ans, poignardé lors d’une fête de village à Crépol, près de Romans-sur-Isère.
L’édile, Marie-Hélène Thoraval, s’était insurgée du comportement de certains habitants du quartier de la Monnaie, d’où proviennent les suspects du meurtre de Thomas, les qualifiant de « générations de délinquants ».
Suite à ces propos, la maire de Romans-sur-Isère avait alors subi des intimidations et des menaces de mort. Le 29 novembre, sur Instagram, un homme menaçait de « jongler » avec sa tête, précisant que cet assassinat par décapitation serait « effectif d’ici un mois ».
« Ce sont les menaces les plus graves les plus inquiétantes, les plus révoltantes sur le plan de la démocratie », a estimé le procureur Laurent de Caigny, qualifiant le message envoyé de « porter atteinte à la République », souligne l’AFP.
Plusieurs investigations et deux jugements
L’édile ayant porté plainte, des investigations ont été entreprises afin d’appréhender l’auteur de ces menaces. Un suspect a été interpellé par la police judiciaire en Seine-Saint-Denis jeudi.
Il sera jugé le 5 février 2024, ayant refusé vendredi une comparution immédiate devant le tribunal, a appris Le Figaro auprès du procureur de la République de Valence. Il encourt trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.
Le 6 décembre dernier, un premier homme avait été jugé à Marseille, et condamné à huit mois de prison ferme après avoir téléphoné à la mairie de Romans-sur-Isère, demandant, entre autres : « Madame la maire a-t-elle une kalash chez elle ? Vous l’avez entendue à la radio, c’est une facho. Est-ce qu’elle a des gardes du corps arabes ? »
L’homme, âgé de 33 ans, titulaire d’une allocation adulte handicapé avait déjà été condamné à de multiples reprises.
Un troisième suspect est également recherché, pour menace d’attentat cette fois le 8 décembre dernier.
Marie-Hélène Thoraval avait réagi : « Ce genre de menace ne fait que me renforcer » dans ma volonté d’ « exprimer une vérité qui visiblement dérange », avait-elle commenté auprès du Figaro, expliquant que « la police prenait la menace très au sérieux ».

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