Maison assiégées, Internet coupé, les mesures extrêmes du régime cubains pour bloquer une marche citoyenne

Par Alicia Marquez
18 novembre 2021 18:37 Mis à jour: 18 novembre 2021 18:45

Ce dimanche, le régime cubain a assiégé les maisons des principaux organisateurs de la Marche citoyenne pour le Changement, prévue le 15 novembre. Une manœuvre qui s’est poursuivie jusqu’au lundi matin. Ensuite Internet a été coupé. 

C’est au moyen d’une vidéo diffusée en direct sur Facebook, que Saily González Velázquez a réussi à dénoncer la présence devant sa maison d’un attroupement de plus d’une vingtaine de personnes, principalement des femmes. Toutes ces personnes encerclaient son domicile, ce qui constituait « plus qu’un acte de répudiation » selon la jeune femme. Le groupe voulait l’empêcher de sortir de chez elle afin qu’elle ne puisse pas participer à la marche prévue ce 15 novembre.

« Des hordes de sbires au service de la dictature cubaine sont à la porte de ma maison depuis 5 h 30. Ils ont l’intention de ne pas me laisser sortir dans les rues cet après-midi. Je dénonce là une violation de mes droits humains fondamentaux et de ceux de ma famille. » [À l’intention de :] Michelle Bachelet, Union européenne à Cuba, Cour interaméricaine des droits de l’homme, a écrit Saily lundi matin sur Facebook.

Mme Gonzalez a déclaré à Epoch Times dans un message vocal que, parmi les personnes devant sa maison et apparaissant dans la vidéo, seules trois étaient du voisinage. Elle a ajouté : « À part cela, ce sont des inconnus qui sont dehors depuis 5 h 30 du matin, la personne qui se trouve sur le seuil de la porte est ma mère et rien n’est possible, ils font tout pour m’empêcher de sortir. »

« Je reste fermement décidée à sortir à 15 heures vêtue de blanc, quoi qu’il arrive », a ajouté Mme Saily dans son message vocal à Epoch Times.

Quelques heures plus tard, Saily Gonzalez, est sortie dans la cour de sa maison, bien en vue avec sa mère, pour accrocher des draps blancs pour la libération de Cuba.

Depuis lundi matin, selon les militants, il n’y a plus d’Internet sur l’île. C’est également ce qu’ont signalé la journaliste cubaine Yoani Sánchez et la militante Iskra Pérez.

« Ils ont déjà coupé mon accès à Internet mais comme je l’ai tant répété : ‘la créativité est la capacité d’ouvrir une fenêtre quand la porte est fermée’. Même si je ne suis pas satisfaite et que j’espère voir ma porte grande ouverte un jour, (…) aujourd’hui, il faudra que je me contente de faire un article à travers les mailles du filet. #15NCuba #SOSCuba », a écrit Mme Sánchez.

« Le régime cubain se met à couper Internet et il a empêché les militants de sortir de chez eux pour aller manifester. #15NovCuba », a écrit Pérez Salcedo.

Selon un communiqué du groupe Archipiélago (le groupe ayant initié la marche), dans un communiqué via Telegram le dramaturge Yunior García, un autre des principaux organisateurs n’a pas pu réaliser sa marche en solitaire, car le régime, comme pour Saily González, a assiégé sa maison,

« Aujourd’hui, le dramaturge Yunior García Aguilera n’a pas pu réaliser la marche en solitaire comme il l’avait annoncé car le régime cubain l’a soumis à un blocus cruel, illégal et inhumain », a indiqué le communiqué, ajoutant : « Durant ce siège de la maison d’un citoyen pour l’empêcher de marcher dans une rue de La Havane on ne s’est pas contenté de créer un exécrable évènement ‘culturel’ autour d’une répudiation ou d’organiser un encerclement de policiers en civil, il a fallu que sa fenêtre soit barricadée avec l’insigne national sacré pour voile honteux de la répression ».

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